Vaccination des enfants : l'ONU alerte sur un risque de « catastrophe absolue »

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  • 15 juillet 2021 11:06

  • Santé

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La ruée vers les vaccins anti-Covid, ces derniers jours, en France, contraste avec le retard pris dans les autres vaccinations. Surtout chez les plus jeunes. D'après l'OMS, 23 millions d'enfants n'ont pas reçu les vaccins de base l'an passé à cause de la pandémie. Avec le risque de voir ressurgir des épidémies de rougeole ou de polio.

En ce qui concerne le vaccin DTP3 contre la diphtérie, le tétanos et la polio, qui sert de mesure de référence, l'OMS note une baisse de la couverture vaccinale de 86 à 83%. Concrètement, cela veut dire que 23 millions d'enfants n'ont pas été au bout des trois doses. C'est le plus grand nombre depuis 2009 et cela touche 3,7 millions d'enfants de plus qu'en 2019. Et que pour 17 millions d'entre eux, ils n'en ont même reçu aucune. C'est un retour dix ans en arrière déplore la responsable du département vaccination à l'OMS, Kate O'Brien. Il est largement à mettre sur le compte de la pandémie :

« Parmi les raisons qui expliquent cette baisse, il y a la crainte de certaines familles, qui ne voulaient pas se rendre dans des centres de santé de peur d'être contaminées par le Covid. Il y a aussi les perturbations des services de santé à cause de la pandémie. Parce que si vous savez quand un service est perturbé, vous ne savez pas toujours quand il fonctionne à nouveau normalement. Et puis il y a aussi la peur de se déplacer et de violer des mesures de confinements. »

Mais au-delà de la méfiance suscitée par la pandémie, il y a surtout les pénuries de matières premières, toutes réquisitionnées pour la lutte contre le Covid. Ça se voit en Inde dont le taux de couverture vaccinale est passé de 91 à 85%. Ça se voit aussi en République démocratique du Congo où la vaccination contre la rougeole est à l'arrêt. La dernière épidémie y a fait 8000 morts, principalement des enfants, entre 2018 et 2020. « En 2021, nous avons le potentiel que se produise une catastrophe absolue », a mis en garde la docteure Kate O'Brien.

Avec RFI

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