Une liste de personnalités Guinéennes qu’un groupe de députés européens voudraient voir « sanctionner » par l’union européenne pour des faits loin d’être établis, circulent allègrement dans les médias, à des fins de propagande, certainement. Car, la réponse du Haut Représentant de l’institution européenne auquel la « requête » a été adressée est claire et explique sa position qui, loin d’être coercitive et dogmatique, rappelle la tradition de dialogue et de concertation entre l’Europe et la Guinée.
A ce jour, la Guinée poursuit les consultations habituelles
et suivies avec son partenaire Européen par les canaux diplomatiques connus de
tous. Et, comme il est de règle dans les relations internationales, chaque
partie respecte la souveraineté de l’autre et reste aussi à l’écoute sans le
moindre préjugé pour comprendre ses préoccupations et en tenir compte dans
l’analyse de toutes les situations.
Dans toutes les démocraties, chacun est libre de ses
convictions, a le droit d’exprimer ses opinions et d’avoir des sympathies
politiques. L’État Guinéen croit à la liberté d’expression, même, avec les
excès qui l’accompagnent.
Et, il ne peut assimiler les prises de positions des uns et
des autres fractionnaires à un discours officiel ou aux décisions des États ou
d’institutions internationales. Un amalgame volontaire pour distraire l’opinion
publique ou laisser croire à des légitimités acquises.
La Guinée, est certes ouverte au monde et coopère avec tous
les États et institutions internationales, mais demeure jalouse de son
indépendance, chèrement acquise, et revendique comme tous les peuples du monde
son droit à l’auto-détermination, à choisir son chemin et à décider librement
de son destin.
L’État Guinéen, comme tous les États du monde, est engagé à
défendre ses institutions, sa sécurité intérieure et extérieure dans le respect
des libertés publiques et des Droits démocratiques. Une mission régalienne
confrontée à de nombreuses tentatives et velléités de remettre en cause l’ordre
constitutionnel et des visées de changements inconstitutionnels de régime. Les
violences déplorées au cours d’événements et de manifestations politiques en
découlent et méritent d’être analysées sans passions ni stigmatisation
systématique d’acteurs responsables et conséquents, érigés en bouc-émissaires
parfaits pour être jeté en pâture à une opinion crédule ou de partenaires de
bonne volonté. La vérité est à ce prix, la justice aussi.
Tibou Kamara,
Ministre D’État, Conseiller Spécial, Ministre de l’Industrie
et des PME, Porte-parole du Gouvernement.
Fait à Conakry, le mardi 18 mai 2021