Mohamed Camara est un mécanicien de profession, âgé d'une vingtaine d'années. Il est accusé de viol sur une jeune fille de 14 ans. L'acte s'est produit courant 2018 au camp Alpha Yaya, dans la commune de Matoto. Alors qu’il a nié systématiquement les faits, le parquet a demandé sa condamnation à 15 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté de 7 ans.
A la barre, Mohamed Camara nie les faits mis à sa charge. Selon
lui, c'est un de ses grands, nommé Ousmane Kandet, un officier militaire, qui
est allé prendre la clé de sa chambre au garage pour aller violer la victime.
Sous l'effet de la colère, il dit avoir poussé la fille à la sortie. Celle-ci
s'est blessée au pied, avant de crier au viol. C'est là-bas, soutient-il, que
ce même grand, l'a mis aux arrêts avant de le ligoter pour le conduire à la
gendarmerie.
Contrairement à ce qu'il a relaté à la barre, l'ordonnance
de renvoi indique que l'accusé est allé surprendre la fille au salon, abuser
d'elle, alors que ses parents étaient absents.
Dans ses plaidoiries, la partie civile a estimé avoir été
déshonoré puisque la victime de 14 ans a perdu sa virginité lors du viol. « Elle
a saigné. Elle a été incapable de se mouvoir pendant près d'un mois », a
lancé l’avocat. Par conséquent, l’avocat réclame, en guise de réparation, un
montant de 500 millions GNF.
Le procureur aussi estime que le fait de viol est établi. Il
constate que l'accusé n'a eu aucun remord tout au long des débats. Alseny Bah
requiert contre lui la peine de 15 ans de réclusion criminelle, assortie d'une
période de sûreté de 7 ans.
Par contre, l'avocat de la défense a commencé par mettre en
cause le certificat de médical. Il constate également qu'aucune preuve n'a été
rapportée à la barre pour asseoir la conviction du tribunal. Il a demandé l’acquittement
de son client.
L'affaire est renvoyée au 16 novembre 2021 pour rendre la décision.
Sékou Diatéya Camara