« Ce n’est pas une
augmentation qui a été faite par l’Etat », déclare Aboubacar Soumah. Le sécrétaire général du
syndicat des enseignants et chercheur de
Guinée réagi aux décrets relatifs à la modification du point d’indice
des salaires de base et du SMIG qui passe respectivement de 698 GNF
à 997 GNF et de de 440.000 GNF à 550.000
GNF.
A la différence de ceux qui assimilent cette
modification à une augmentation salariale,
Aboubacar Soumah explique que ce changement n’en est pas une. « C’est plutôt un décret qui a été pris pour faire exécuter
le protocole d’accord qui a été signé entre
les centrales syndicales et le gouvernement.
C’est dans ce protocole -là que le SMIG
a été renégocié », indique le
S/G du SLECG. Ajoutant d’ailleurs
que ce SMIG est toujours dérisoire par rapport aux réalités du pays. « On
n’avait demandé à ce que ça soit à plus d’un million de francs. On ne peut pas
payer aujourd’hui un travailleurs Guinéen à 550 .000 GNF. Ce n’est pas
possible. »
Pour lui, ces deux décrets ne
rentrent pas dans le cadre des mesures d’accompagnement par rapport à l’augmentation du prix du
carburant. Il faudrait que le gouvernement revoie cette situation.
En ce qui concerne le point d’indice des salaires de base,
Aboubacar Soumah, révèle que cette modification apporte plutôt des diminutions de salaire dans
certains secteurs : « Parce qu’au niveau de l’éducation et de la
santé les salaires sont actuellement payés sur la base de la valeur monétaire
de l’indice à 1030. On ne peut pas accepter que les salaires diminuent. »
Amadou Touré