Affaire Ebomaf : Des zones d’ombre à éclaircir

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  • 23 octobre 2021 14:35

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L’affaire Ebomaf n’a pas fini de livrer toutes ses vérités. Le bras de fer qui oppose Ebomaf à Guiter SA, dans le cadre de la reconstruction et du bitumage des routes Kankan-Kissidougou et Kankan-Mandiana, enfouit des non-dits. Quid des 65 millions d’euros de la tranche ferme, dont on accuse l’entreprise Ebomaf d’avoir empoché sans rien faire. Et où sont-ils passés ?

D’abord, il faut rappeler que ce projet de reconstruction de la route Kankan-Kissidougou, longue de 194 kilomètres avec un montant de 305 millions d’euros et celle de Kankan-Mandiana à hauteur de 184 millions d’euros a été acquis en décembre 2013, par l’entreprise de l’homme d’affaire Burkinabé Mahamadou Bonkoungou.

Lors du lancement des travaux, alors qu’Ebomaf avait déployé tous les équipements pour la reconstruction de ces deux routes, il est annoncé que le gouvernement n’était pas prêt à lancer la construction de Kankan-Madiana, ce, contrairement au contrat.

Bien qu’étonné de cet acte, Mahamadou Bonkoungou, sous la proposition du ministre de l’Economie et des Finances de l’époque, Mohamed Diaré, de diviser le marché Kankan-Kissidougou en deux tranches (l’une ferme avec 65 millions d’euros et l’autre optionnelle avec  240 millions d’euros), à cause dit-il que le FMI ait mis un veto sur les contrats, accepte de signer la première. Même si auparavant, Bonkoungou avait rejeté cette proposition.

Il faut rappeler que dans ce marché, l’Etat guinéen avait décidé d’associer l’entreprise Guiter SA avec une part de 49% et EBOMAF comme chef de file avec 51%.

Selon une source proche du dossier, Ebomaf aurait investi environ 50 millions d’euros en équipement, mais avait aussi construit une dizaine d’ouvrages entre Kankan-Kissidougou, soit 90% d’exécutions de la tranche ferme des 65 millions d’euros.

Et pour finaliser les travaux, selon notre source, Ebomaf ne pouvant plus continuer à cause du non-respect du contrat signé en 2013, aurait remis 15 milliards GNF et 50 conteneurs de bitume à GUITER SA.

A noter qu’en 2018, le groupe Ebomaf a retiré tranquillement tous ses équipements dans le pays, sans être inquiété par l’Etat. Cela en dit long, si Mahamadou Bonkoungou doit de l’argent à la Guinée ou pas.

Lors d’une conférence de presse, Asoumane Kaba, PDG de Guiter SA reconnait avoir reçu un chèque d'une valeur de 15 000 000 000 GNF qui lui a été faite par le canal du Chef du Protocole sur instruction du Président déchu. Dans ce cadre, selon lui, il est à noter qu’EBOMAF reste devoir à GUITER SA le montant de 141 786,48 Euros. Sauf que l’on se demande ‘’comment ?’’.

A suivre

Amadou Diallo

 

 

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