Une délégation du Conseil de sécurité des Nations unies doit atterrir à Bamako, samedi 23 octobre dans l’après-midi. Une visite officielle de deux jours qui s’inscrit dans le cadre des consultations régulières entre le gouvernement malien et l’ONU depuis la création de la Minusma en 2013. Mais cette visite survient dans un contexte très tendu, Bamako croisant le fer avec ses partenaires internationaux sur l’éventualité d’un contrat avec les mercenaires russes du groupe Wagner, et surtout sur un éventuel allongement de la période de transition. Les autorités se sont engagées sur une période de 18 mois mais envisagent à présent de repousser l’échéance prévue.
La délégation du Conseil de sécurité sera menée par le
Kenya, qui préside le Conseil en ce mois d’octobre, le Niger et la France. Des
rencontres sont prévues avec l’équipe gouvernementale malienne et avec le
président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, mais également,
précise-t-on de source onusienne, avec les groupes armés signataires de l’accord
de paix de 2015 et la société civile.
De son côté, le ministère des Affaires étrangères malien
précise que « l’objectif principal de cette mission est d’évaluer la situation
politique, sécuritaire et humanitaire », ainsi que le respect des droits de
l’Homme dans le pays. Il s’agira aussi, indique le ministère, de « l’état de la
mise en œuvre (des mesures prioritaires) » de l’accord de paix, et surtout « du
calendrier de la Transition ».
L’organisation des élections présidentielle et législatives,
qui doivent mettre un terme à la période de transition initiée avec le coup
d’État militaire d’août 2020, est l’objet d’un bras de fer entre Bamako et ses
partenaires africains et internationaux. Ces derniers rappellent depuis des
mois les autorités maliennes à leur engagement d’organiser ces élections en
février prochain. La présidence et le gouvernement maliens de Transition, eux,
ne cachent plus leur souhait que la date soit repoussée et fixée lors des
prochaines Assises nationales, qui doivent s’achever fin décembre.
À l’issue de cette visite au Mali, la délégation onusienne
s’envolera dimanche après-midi pour Niamey, la capitale du Niger.
Avec RFI