En présidant l'inauguration
du chemin de fer Dapilon-Santou, ce mercredi 16 juin, à Boké, le chef de l’Etat,
Alpha Condé, a dépeint un tableau mitigé de la situation socio-économique de la
Guinée. Promettant, toutefois, un avenir meilleur. Extrait !
« Aujourd'hui la Guinée est en paix, le pays
est tranquille. Quand vous allez à Conakry, les hôtels sont pleins.
Tous les jours, les investisseurs viennent. Pourquoi? Parce qu'il y a la paix,
il y a le calme. Rien ne vaut plus que la paix pour qu'un pays se
développe. Bien sûr nous sommes heureux de coopérer avec nos partenaires bi et
multilatéraux, mais vous devez savoir : pour que la Guinée se développe, nous
devons compter sur nos propres forces. C'est nous à travers notre courage,
notre détermination à cultiver la paix et la tranquillité qui pouvons
développer ce pays. La Guinée a une histoire. Nous devons en être fiers. Nous devons être
fiers de décider de l'avenir de notre pays.
Mais ça ne plait pas à tout le
monde. C'est notre destin, nous allons l'assumer. Tout le monde avait pensé que
la Guinée allait imploser. Vous avez vu des gens casser des maisons,
détruire des poteaux de courant avec l'aide de beaucoup de gens de
l'extérieur. Ils ont pensé que la Guinée va exploser, mais Dieu ne dort
pas. Nous avons fait trois élections : référendum, législatives, présidentielle,
sans un dollars de l'extérieur. Nous l'avons fait avec nos propres
moyens. Ça veut dire que si les Guinéens sont déterminés, rien n'arrêtera
la marche de la Guinée.
Bien sûr qu'aujourd'hui, la vie
est difficile. Personne ne pensait que cette maladie allait durer tant.
Les conditions de vie sont difficiles mais, c'est la situation partout.
Si vous allez dans les pays voisins, vous verrez que les gens souffrent plus que
les Guinéens. Comment mettre fin à ça ? Ce n'est pas en écoutant ces ennemis de
la Guinée qui ont échoué à empêcher le référendum et qui viennent dire : la vie
est chère. Rien ne se gagne sans le travail. Il faut qu'on se dise la
vérité.
Nous allons passer quelques mois
difficiles, nous devons l'accepter. Mais comment sortir de là ? C'est de
développer l'agriculture, des usines pour que notre riz ne soit plus acheté à
des dollars, mais que ce soit du riz produit en Guinée.
Hier je me suis occupé de la
bagarre politique avec ceux qui voulaient détruire la Guinée en étant tout le
temps avec les policiers et les gendarmes pour assurer la sécurité.
Aujourd'hui il y a la paix, le pays est stable. Donc j'ai décidé de prendre les
choses en main. L'argent du pays doit aller dans les caisses de l'Etat non pas
dans les poches de quelques personnes ».
Depuis Boké, Seydouba Bangoura pour FIM FM Guinée