En milieu de semaine, la ville de Kérouané a connu des actes de
violences suite à l’interdiction des prières nocturnes collectives dans les
mosquées pour les 10 derniers jours du Ramadan. L’heure est à la chasse des
présumés auteurs de violences, apprend-on.
Ces manifestations ont fait un
mort et de nombreux blessés à Kérouané. Selon le préfet Sory Sanoh, interrogé
par nos confrères de mediaguinee.com, certains manifestants avaient des armes
lors de la révolte.
« Lors de notre réunion du
conseil de défense etde sécurité, il m’a été dit que certains manifestants
avaient des armes. Pour preuve, quatre cartouches vides ramassées sur les lieux
des manifestations m’ont été présentées par le colonel du camp militaire. Ce
sont des fusils de calibre 12. Ces deux agents auraient reçu des balles de ces
fusils, mais je ne peux pas encore l’attester puisque le médecin traitant ne
nous a pas encore donné les rapports. Mais en tout cas, ça a été une blessure
grave puisque le commandant et le policier ont eu le cou enflé. Donc, on peut
dire que les manifestants avaient des armes à feu », a laissé entendre le
préfet.
Pour ce qui est du bilan, Sory
Sanoh confirmé le cas de mort et les nombreuses blessures par balles.
« Dans la manifestation des jeunes, la nuit, il y a eu un cas de mort que
nous regrettons amèrement. Et il y a eu aussi trois blessés que nous avons
enregistrés. Le premier, c’est le commandant de la Gendarmerie de Kérouané. Le
second, c’est un agent de la police. Le troisième, c’est un jeune du quartier.
Le corps du jeune décédé a été envoyé à l’hôpital et l’enterrement a été fait
jeudi ».
En outre, le préfet est revenu
sur les mesures prises pour un retour au calme. « Nous avons pris des
dispositions sécuritaires. Nous avons instauré une patrouille nocturne qui va
de 23H à 4 heures du matin. Cela a commencé jeudi… Pour le moment, il y a eu
trois arrestations et plusieurs autres sont en train d’être recherchés »,
a-t-il indiqué au micro de nos confrères.
La rédaction