Le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) ne s’avoue pas vaincu, et continue d’agiter le chiffon rouge. Ce, malgré le tour de vis sécuritaire imposé par la junte au pouvoir, pour annihiler d’éventuelles velléités de contestation de son magistère. Après la récente manifestation qui avait dégénéré en de violents heurts entre forces de sécurité et manifestants surexcités. Bien que s’étant tirée de cette épreuve de force avec les braies pas tout à fait nettes, en témoignent le décompte macabre enregistré lors de ces échauffourées et l’interpellation de ses ténors, la coordination du FNDC vient de jeter le gant de nouveau à la junte. A travers des manifestations prévues respectivement les 14 et 17 août, à Bruxelles en Belgique et sur toute l’étendue du territoire national.
Le FNDC vient d’annoncer de nouveau son intention de battre
le pavé. Signant ainsi la fin de la trêve consentie à la demande du président
en exercice de la Cédéao, Umaro Sissako Embalo.
C’est la preuve que la mission de la Cédéao reste au stade des bonnes
intentions. Aucune décrispation de la tension politique n’étant pour le moment
en vue. Tant les positions des camps antagonistes restent figées, comme dans du
marbre.
Ce dialogue de sourds ne peut que raviver le brasier
sociopolitique. C’est cette brèche grandement ouverte que le Fndc tente
d’exploiter at libitum. En essayant de fédérer toutes les forces hostiles au
pouvoir de Conakry. Une manœuvre qui serait en train de réussir au FNDC, devenu
comme par extraordinaire le porte étendard de la fronde contre le CNRD. Après
avoir pourtant porté les militaires au pinacle. Au final, ce mariage de raison
s’est illustré par sa fugacité.
Ce dépit amoureux, les forces vives l’ont subi elles aussi.
C’est ce qui pourrait justifier cet attelage baroque entre le FNDC et les
forces vives. Avec pour ligne de mire le CNRD.
Une junte qui a désormais les nerfs à fleur de peau.
Accusant les forces vives et le FNDC de faire dans les raccourcis et la
mauvaise foi, dans le seul but de gripper la machine de la transition.
C’est pour certainement prendre le taureau par les cornes
que la junte a lancé des opérations de ratissages dans certains quartiers sensibles de la
capitale, réputés être des fiefs de l’opposition. Dans le but de tuer les
velléités de révolte dans l’œuf. Ces opérations, il conviendrait de le
rappeler, avaient été précédées par l’interpellation de certains ténors du
front, dont son coordinateur Oumar Sylla.
Comme le dit l’adage : à bon chat, bon rat.
Mamadou Dian Baldé