Décédée dans la nuit du mardi 27 au mercredi 28 juin 2023, l’ancienne cheffe du Parlement de transition guinéen en 2010-2011, Hadja Rabiatou Sérah Diallo, a regagné sa dernière demeure hier vendredi au cimetière de Cameroun, au centre de Conakry.
Elle avait été auparavant pendant plusieurs années secrétaire générale de la principale centrale syndicale des travailleurs de Guinée où avec ses camarades elle a dirigé les mouvements de contestation sous la dictature de feu général Lansana Conté.
Tôt, ce vendredi 30 juin au matin, des dizaines de personnes
se sont mobilisées pour la levée du corps de Rabiatou Sérah Diallo. Au siège de
l’Assemblée nationale, un congrès a rassemblé plus d’un millier de personnes
pour rendre hommage à l’ancienne syndicaliste.
Prières
À la grande mosquée Fayçal, ont été prononcés des prières
pour le repos de l’âme et des discours pour célébrer le souvenir de la
disparue. Comme Hadja Maïmouna Yombouno, première vice-présidente du parlement
de transition : « Maman Hadja Rabiatou, nous, femmes du CNT (Conseil national
de transition, Parlement provisoire), nous sommes fières d’être tes héritières.
Fières de placer nos pieds dans les traces que tu auras laissées et ce sera
toujours avec une émotion et fierté que nous te citerons parmi les enfants du
pays qui ont tenu fermement le flambeau. »
« Merci pour les
nombreux services rendus »
Figure du militantisme guinéen, Rabiatou Sérah Diallo a
dirigé la puissante centrale syndicale unique, le Conseil national de
transition, Parlement provisoire en 2010 et le Conseil économique et social. Le
Premier ministre guinéen Bernard Goumou s’en souvient : « À chacune de ses
hautes responsabilités elle a usé de toutes ses capacités et sa foi pour
appeler tous les Guinéens à l’unité et à la construction de l’édifice national
dans le dialogue et l’inclusion. Merci pour les nombreux services rendus à la
nation guinéenne et particulièrement aux travailleurs et travailleuses de
Guinée. »
Les participants ont promis de perpétuer la lutte de Hadja
Rabiatou Sérah Diallo pour la justice sociale et les droits des travailleurs
guinéens.
Avec Radio France Internationale
(RFI)