Mardi, le ministre de la Santé Olivier Véran assurait qu’« aucun cas de variant d’origine indienne n’a été identifié en France métropolitaine », précisant que deux cas avaient été identifiés en Guadeloupe. Finalement, après l’Italie, la Belgique ou encore la Suisse, la France a détecté ses premiers cas de ce variant, de son nom scientifique B.1.617, le jeudi 29 avril.
Le variant « indien »
détecté chez des étudiants ayant transité par Paris
Dans le Lot-et-Garonne, une femme ayant voyagé en Inde avant
le renforcement des mesures aux frontières a été testée positive au variant
B.1.617 le 9 avril, a indiqué la Direction générale de la Santé. Elle était
symptomatique et s’est isolée avec sa famille. Parmi les cas contacts
identifiés et testés, une personne a également été testée positive.
Les deux autres cas ont été identifiés dans les
Bouches-du-Rhône, de personnes revenant de voyage en Inde, « sans lien l’une
avec l’autre », a détaillé la DGS. Chacune a été testée positive au variant
indien au début de leur quarantaine qui a débuté respectivement les 19 et 27 avril.
Des cas suspects à
Bordeaux
Par ailleurs, des suspicions d’infection par ce variant ont
été signalées chez des personnes qui ont également voyagé en Inde, notamment à
Bordeaux, a annoncé jeudi le directeur général de l’ARS de Nouvelle-Aquitaine,
à BFMTV et CNews. Mais aussi au Havre et à Marseille a ajouté Karine Lacombe,
infectiologue et cheffe du service des maladies infectieuses à l’hôpital
Saint-Antoine à Paris interrogée jeudi par BFMTV. Les investigations des
Agences régionales de Santé sont en cours.
« Le variant
brésilien a peu de chances de devenir majoritaire en France »
Ces nouvelles sont tout sauf une surprise pour Karine
Lacombe. « On disait que la France avait été épargnée par le variant indien.
Évidemment que non », a-t-elle réagi sur BFMTV. « Même si nos frontières sont
plus ou moins fermées, elles restent relativement poreuses. […] Cela ne veut
pas dire que ce variant va se disséminer », a-t-elle temporisé.
Dans le monde entier, le variant indien suscite encore des
interrogations. L’Organisation mondiale de la Santé avouait mercredi ne pas
savoir si « les rapports faisant état d’une mortalité élevée sont dus à la
gravité accrue du variant, à la mise à rude épreuve des capacités du système de
santé en raison de l’augmentation rapide du nombre de cas, ou aux deux ».
Auteur : www.nouvelobs.com