Droit de réponse à Seneweb suite aux articles relatifs à l’arrestation d’Alpha Yaya Barry...

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  • 29 novembre 2022 10:52

  • Société

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A Monsieur le Directeur de Publication de Seneweb, Nous avons lu avec consternation vos articles relatifs à l’arrestation de Alpha Yaya Barry à Kolda pour présomption de terrorisme, ces articles tous rédigés par Mor Mbaye Cissé sont les suivants :

Présumé terroriste arrêté à Kolda : Alpha Yaya Barry devait former ses recrues à Kédougou ;

Terrifiantes révélations sur le présumé terroriste Alpha Yaya Barry ;

Affaire du "terroriste" arrêté à Kolda : Un militaire et des recruteurs arrêtés en Guinée ;

Projet de putsch en Guinée, trafic de drogue : Révélations explosives sur le présumé terroriste polono-guinéen arrêté à Kolda ;

Camp d'entraînement à Kolda : Les aveux troublants du présumé terroriste arrêté ;

Dans tous ces articles, vous présentez Alpha Yaya Barry tantôt comme un dangereux terroriste, tantôt comme le meurtrier d’une dame dont il ne connaît même pas l’existence, tantôt un dealer international de drogue dure avec des rumeurs plus fantaisistes les unes que les autres. En vérité, Alpha Yaya Barry, n’est pas le monstre que vous avez caricaturé à volonté. Les actionnaires de African Security Academy(ASA) que nous sommes avons gardé le silence en attendant que vous finissiez votre lynchage médiatique à l’encontre de Alpha Yaya Barry.

Contrairement à vos affirmations sans fondement, Alpha Yaya Barry est un jeune Guinéen qui gagne sa vie à la sueur de son front. Il a quitté son pays et s’est installé en Pologne depuis 15 ans. Il y a travaillé comme Agent de Sécurité et s’est perfectionné dans ce domaine en suivant une formation chez European Security Academy (ESA) ayant pignon sur rue à Ksi?? Wielkopolskie, en Pologne. Grace à ses revenus, gagnés honnêtement, Alpha Yaya Barry a créé dans son pays une société de transports de minerais de Bauxite.

Etant membres avec lui de la Fédération des Associations Haali Pulaar d’Europe (FAHPE), il a partagé avec nous son expérience dans le domaine de la Sécurité, notamment de la sécurité rapprochée.

Au contexte d’insécurité qui prévaut en Afrique de l’Ouest, nous avons pensé qu’en partenariat avec ESA, il était opportun d’ouvrir un centre de formation et de perfectionnement dans la sécurité.

La FAHPE comptant des Sénégalais en son sein et en tenant compte des opportunités que pourrait offrir l’exploitation du pétrole et du gaz au Sénégal, nous avons décidé de créer une entreprise dans ce domaine au Sénégal. D’autant plus que l’Etat du Sénégal à travers une loi portant sur le contenu local, souhaite promouvoir diverses activités autour de l’exploitation du pétrole et du gaz. Ainsi, nous souhaitons former des agents capables de sécuriser des plateformes pétrolières et gazières, des ports, des aéroports, des entreprises sensibles et des VIP. Il est clair que notre intention est aux antipodes d’une entreprise terroriste. Nous étions loin d’imaginer qu’une entreprise privée dans le domaine de la sécurité peut valoir à ses initiateurs une telle accusation gravissime de terrorisme.

La société ASA est d’autant plus légale qu’elle est enregistrée chez un cabinet de Notaire de Dakar avec le numéro de registre de Commerce : SN-DKR- 2022 B 6438. Et que nous entendions solliciter l’agrément du ministère de l’intérieur.

Par ailleurs, faut-il rappeler que ce projet est mené en partenariat avec ESA chez qui on a visité les locaux en janvier dernier en Pologne. Nous avons convenu avec le Directeur de l’ESA d’un partenariat consistant à former nos futurs formateurs et que lorsque nous aurons commencé avec notre structure, ils pourraient déplacer leurs formateurs vers notre centre de formation. Une entreprise aussi sérieuse et soucieuse de son image ne consentirait pas ces engagements sans avoir fait une due diligence sur tous ses interlocuteurs et obtenu des indicateurs verts. Nous allons mettre à disposition de notre avocat tous nos échanges d’emails avec le Directeur de ESA.

Notre choix s’est porté sur Kolda où le prix du terrain était plus abordable et la superficie proposée est attractive (6.8 Ha) nous permettant même d’envisager de diversifier notre activité en faisant de l‘agriculture. Le terrain est à proximité d’une rivière, on a envisagé d’irriguer le terrain pour faire du maraichage à toutes saisons pour amortir le coût de nourriture de nos stagiaires et planter des anacardiers.

Au total toutes les accusations dirigées contre Alpha Yaya sont mensongères.

Ainsi, Alpha Yaya est venu à Kolda en mars 2022 pour la construction des locaux de formation. Le chantier a avancé normalement jusqu’au mois d’aout où son maçon a voulu arrêter le chantier en arguant que la pluie l’empêchait d’avancer et propose d’attendre la fin de la saison des pluies. Alpha Yaya lui a demandé de le rembourser le reliquat de ce qu’il lui avait avancé pour qu’il trouve un autre maçon. Face au refus du maçon de le rembourser, il a porté plainte. Devant le tribunal, Alpha Yaya a expliqué au Procureur qu’il a derrière lui une grande organisation qui finance son loyer et sa nourriture, il ne peut pas se permettre d’arrêter le chantier et rester à ne rien faire alors que ses dépenses courantes sont payées par ses partenaires. Ce qui a malheureusement fait penser au Procureur de Kolda que c’est une entreprise terroriste et a décidé de lancer une enquête. Aussi, nous soupçonnons fortement d’avoir été dénoncés sans fondement (et par jalousie) par des amis de Alpha Yaya.  C’est ainsi que le 29 octobre au soir des policiers se sont introduits à son appartement et l’ont arrêté pour soupçon de terrorisme car ils ont trouvé les statuts de ASA dans sa chambre.

Est-ce un crime de détenir des statuts d’une société légalement constituée ?

Est-ce qu’un terroriste va créer une société et déclarer légalement son activité ?

Est-ce qu’un terroriste va à la police pour porter plainte contre un maçon indélicat ?

Est-ce qu’un terroriste construit un bâtiment au vu et au su de tout le monde ?

L’enquête préliminaire n’a rien trouvé comme arme ou tout indice de piste terroriste. Ils ne trouveront rien « jusqu’à l’extinction du soleil » (pour paraphraser l’autre Politicien) car il n’y en a pas. C’est quand même paradoxal qu’on propose une entreprise de Sécurité sur le marché et on nous accuse de terrorisme. Il est même indiqué qu’on prépare une rébellion contre la junte militaire en Guinée, certes il y’a de l’injuste en Guinée, mais on ne juge pas quelqu’un sur ses intentions à moins qu’on soit déjà à l’époque de « Minority Report ».

Vous avez traité Alpha Yaya de trafiquant international de drogue, nous ne sommes pas au courant de son passé mais on a interrogé sa famille qui n’est pas au courant de cette histoire. En tout état de cause, l’argent qu’on a utilisé pour ce projet est d’origine licite, nous allons fournir tous les détails des transferts qu’a effectué chaque actionnaire de ASA pour ce projet.

Chers journalistes, je vous rappelle le principe de base du journalisme : « Les faits sont sacrés, l’interprétation est libre ». On n’a vu aucune enquête contradictoire de votre part, vous n’avez fait que colporter des rumeurs en versant dans le sensationnel à l’affût des clicks rémunérateurs de Google.

Nous vous prions d’éviter de qualifier un simple délit de droit commun en acte terroriste, ce mot deviendra si galvaudé que s’il nous arrivait un vrai acte terroriste, on ne nous prendrait pas au sérieux à l’International. Cette banalisation de ce mot ne rend pas service à notre pays car cela ferait fuir les investisseurs soucieux de la sécurité de leurs investissements.

Que Dieu nous garde du terrorisme au Sénégal.

Le droit de réponse étant accordé à toute personne visée par un article de presse, nous vous saurions gré de publier notre article dans votre journal en ligne dans les mêmes conditions que votre article accusateur.

Wa Salam.

Pour les actionnaires de ASA : Yaya Barry, Ibrahima Bah, Mohamed Barry, Ibrahima Diallo, Aboubacar Diallo

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