De
nombreux élèves de la commune urbaine de Faranah sèchent les cours. Sans motif
valable ! Pourtant, nombre d’entre eux quittent leurs domiciles pour leurs
établissements scolaires. Du matin à la fermeture des classes, en effet, ils sont en petits groupes aux alentours de
leurs écoles.
Le scénario est commun à plusieurs écoles
de la commune urbaine. Interrogé, Doussou Oularé, enseignante de son
état, accuse les parents d’élèves :
« quand un élève vient à l’école, les parents doivent venir vérifier leurs
enfants entrent en classe, s’ils suivent les cours et respecte les
professeurs ».
Conscient des impacts néfastes de l’école buissonnière,
Bakary
Mansaré, candidat au BEPC, conseille ses
camarades à éviter ce genre de comportement et à se concentrer sur les cours :
« quand tu ne viens pas en classe et qu’un cours se tient à ton absence,
c’est une perte pour toi. Si le sujet tombe sur cette leçon, tu ne pourras pas
t’en sortir. Donc, j’invite mes amis à venir en classe et à redoubler
d’efforts ».
A l’heure qu’il fait, des dispositions idoines
sont prises dans certains établissements
pour mettre fin à la pratique. « A chaque montée des couleurs, on les
conseille d’être là à temps, pour que la montée des couleurs soit faite devant
eux. Et quand ils n’assistent pas à la montée des couleurs, on leur a dit de ne
pas former des groupes ou tenter de rentrer en classe », explique Facély
Traoré, directeur des études du collège Niger.