La récente sortie du ministre de l’Administration du territoire et de
la décentralisation, a été mise à profit par M. Mory Condé, pour rafraîchir la
mémoire de l’opinion sur cette lapalissade, selon laquelle, en période
d’élections « l’argent est le nerf de la guerre ». D’où cette cagnotte de près
de 6000 milliards de fg, sortie du chapeau de la junte, comme le prix à payer
pour sortir de la transition par le haut. Cette voie du salut de la transition
est toutefois perçue par maints observateurs comme la quadrature du cercle,
qu’il faudra résoudre. Au nom de Périclès, le père de la démocratie. Pendant
que la médiation entre les forces vives et le gouvernement de transition est au
point mort, la junte vient d’abattre ses cartes. C’est ainsi qu’elle nous
apprend que le processus de mise en œuvre du chronogramme ne souffrirait
d’aucun aléa. Mais que tout n’est cependant pas réglé comme sur du papier à
musique.
Le gouvernement étant face à la
nécessité impérieuse de mobiliser près de 6000 milliards de fg, comme budget
destiné au financement du processus électoral.
En pareilles circonstances, notre
pays est tenu de faire la manche, pour combler le gap de ce budget électoral,
estimé à plus de 5000 milliards de fg. L’État guinéen ne disposant que de 500
milliards de fg comme participation. « Le chemin est long du projet à la
chose », comme l’a dit Molière.
En mettant ainsi la barre très
haut, en termes de budget électoral, le pouvoir de Conakry prouve qu’il ne veut
pas aborder le virage qui mène vers le retour à l’ordre constitutionnel, à la
bonne franquette.
Inversant ainsi le principe du
rasoir d’ockham, qui dit je cite : « pourquoi faire simple quand on
peut faire compliqué ? »
Cette pirouette digne du maître
des horloges fait des vagues dans le landerneau. Apportant ainsi de l’eau au
moulin des détracteurs de la junte, qui pensent que cette transition serait
partie pour durer.
Après tout, on peut faire des
chiffres ce que l’on veut, nous apprend l’adage. Un chronogramme électoral
n’est jamais non plus gravé dans le marbre, sous les tropiques. De manière
classique, les citoyens ne sont appelés aux urnes que quand le monarque est sûr
de gagner le vote, avec un score à la soviétique.
Même si dans le scénario actuel,
les membres de la junte ne sont candidats à rien. De quoi mettre un bémol à la
hantise des opposants à la junte, qui craignent qu’elle ne s’agrippe au
pouvoir.
Des allégations battues en brèche
par le pouvoir de Conakry. Qui jure la main sur le cœur, qu’il ne fera pas un
jour de plus, au terme du chronogramme consensuel de deux ans, fixé d’un commun
accord avec la communauté internationale. Parole d’honneur d’un pouvoir sur le
qui-vive.
Mamadou Dian Baldé
Hello World! https://racetrack.top/go/hezwgobsmq5dinbw?hs=425fba26749b31a2b6d8081f8e7d571b& 04 mai 2023 06:56
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