Le président de la première chambre correctionnelle de la Cour d'Appel de Conakry devrait se prononcer s’il va pouvoir juger ou non Aboubacar Fabou Camara et Mohamed Lamine Simakan. Les deux officiers de police sont poursuivis pour des faits de violence volontaire, atteinte à la vie privée, violation de domicile et destruction de biens privés. Mais, leur statut d’Officier de police judicaire doté d’une habilitation divise les parties au procès sur la tenue de leur procès au tribunal de première instance ou à la Cour d’Appel.
Le Contrôleur général Aboubacar Fabou Camara, ancien
directeur central de la police judiciaire, et Mohamed Lamine Simakan, ancien
commandant de la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI), sont visés par
une plainte de deux responsables du Front national de la défense de la
constitution (FNDC). Sékou Koundouno et Ibrahima Diallo sont parties civiles dans
cette affaire qui date de la période sombre marquée par la chasse aux opposants
au 3ème mandat d’Alpha Condé.
Le dossier avait été appelé au tribunal de Dixinn où le
parquet avait requis qu’il soit transféré à la Cour d’Appel. Motif invoqué ?
Les deux officiers sont détenteurs d’habilitations et bénéficieraient du
privilège de juridiction.
Ils sont jugés pour violence volontaire, atteinte à la vie
privée, violation de domicile et destruction de biens privés. Ils comparaitront
ce lundi 25 avril 2022 à la Cour d’Appel
Il y a deux semaines, l'avocat général avait souhaité qu'ils
soient jugés à la Cour d'Appel au nom du principe du privilège de juridiction.
Les avocats des plaignants, par contre, ont sollicité que la Cour déclare
l'appel du parquet irrecevable pour renvoyer l'affaire au TPI de Dixinn. Ils
estiment que le privilège de juridiction ne saurait intervenir, parce que selon
eux, la procédure est antérieure à l'habilitation d'officiers de police judiciaire
des prévenus.
Sékou Diatéya Camara