Le constat des
scientifiques est alarmant : les trois quarts des terres et les deux tiers des
mers sont dégradées à cause des activités humaines et un million d’espèces
animales et végétales risquent de s’éteindre dans le monde. La préservation de
la biodiversité en Afrique est donc un enjeu majeur pour l’humanité.
Avec une nature encore très préservée, le continent africain
recèle des trésors de biodiversité. Il est donc essentielde la préservercar la
nature nous nourrit, filtre notre eau et produit l’oxygène qui nous permet de
respirer. Elle atténue aussi le changement climatique, explique Pierre Cannet,
responsable du plaidoyer au WWF, qui rappelle que «les réserves vitales de
biodiversité se trouvent dans les pays en développement».
«Le continent africain, que ce soit via des écosystèmes de
mangrove jusqu’aux bassins du Congo et les forêts primaires, constituent une
réserve vitale de biodiversité à la fois importante pour ces pays mais avec une
valeur pour l’ensemble de l’humanité», ajoute-t-il.
Or, les pressions s’accentuent sur le continent en pleine
croissance économique et démographique, au détriment de lapréservationde la biodiversité.
Lors de la COP15 qui s’ouvre ce mercredi à Montréal au Canada, un des enjeux
clés pour les pays en développement sera donc d’obtenir des financements de la
part des pays riches afin de sauvegarder ce patrimoine naturel.
Les pays africains «doivent pouvoir obtenir de la part des
pays riches une forme de garantie que leurs actions de protection et de
conservation de la biodiversité seront récompensées. Une valeur économique qui
puisse être plus forte que les incitations à détruire la biodiversité», selon
M. Cannet.
Actuellement dans le monde, 154 milliards de dollars sont
mobilisés chaque année pour préserver la nature. Une somme insuffisante, selon
l’ONU, qui estime que ce montant doit doubler d’ici à 2025, et tripler d’ici à
2030.
Avec RFI