François Hollande: «En Afrique, les néo-coloniaux, ce sont les hommes de Wagner»

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  • 18 janvier 2023 16:28

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Dix ans après le lancement de Serval au Mali, l’ancien président de la République française (2012 – 2017) affirme, dans une interview à RFI et France 24, que cette opération militaire française – sous le nom de Serval, puis de Barkhane – n’a pas été un échec.

« À l’époque, la France est intervenue à la demande des Maliens et par devoir de solidarité. Récemment, j’ai vu avec peine la détérioration de ce lien d’amitié entre le Mali et la France. Cela s’est dégradé, car les jihadistes ont continué de frapper et que les Maliens se sont dits : Cela ne finira jamais, malgré les interventions étrangères. » À la question de savoir si le groupe paramilitaire russe Wagner peut réussir là où les Français ont été à la peine, il répond : « Y a-t-il moins d’attentats et moins d’actions jihadistes depuis que les Français sont partis ? Non, c’est pire. Le jihadisme frappe même désormais au sud du Mali. Or Wagner, c’est un groupe privé qui vit des prédations qu’il opère. Les néo-coloniaux, ce sont les hommes de Wagner. »

 

Près de deux ans après la mort du président tchadien Idriss Déby sur un champ de bataille, François Hollande estime que « l’arrivée au pouvoir de son fils, Mahamat Déby, n’a pas été un véritable coup d’État, mais une succession militaire ». Cependant, l’ancien président français rappelle que le fils du défunt ne devait pas être candidat à la future présidentielle et qu’aujourd’hui, « il y a reniement des engagements qui avaient été pris ». Trois mois après les manifestations du 20 octobre à Ndjamena et au sud du Tchad, François Hollande « condamne la répression extrêmement sévère [le bilan des affrontements varie de 50 à 150 morts, selon les sources, NDLR] et la mise en prison des opposants. » L’ancien président français ajoute : « Certes, la France a une base au Tchad et ce pays reste dans la coopération contre les jihadistes, mais ce n’est pas une raison pour que nous soyons tolérants à l’égard des mises en cause des droits humains et des libertés. »

Avec rfi

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