Le général Brice Oligui Nguema a prêté serment, le lundi 4 septembre
2023, en tant que président de Transition du Gabon dont la période n’a pas été
précisée. Le tombeur du président Ali Bongo, qui a juré de «préserver les
acquis de la démocratie», a promis de remettre le pouvoir aux civils après des
«élections libres et transparentes» ainsi qu’une nouvelle Constitution «plus
respectueuse» de la démocratie et des droits humains.
Cinq jours après avoir renversé
le président Ali Bongo, le général Brice Oligui Nguema a prêté serment, le
lundi 4 septembre, comme président de Transition au Gabon. «Je jure devant Dieu
et le peuple gabonais de préserver en toute fidélité le régime républicain, de
préserver les acquis de la démocratie», a notamment déclaré le général de
brigade devant des juges de la Cour constitutionnelle.
La durée de la Transition dont il
est désormais le président aux yeux de la «loi» reste un mystère. Mais le
général Oligui a promis de «préserver les acquis de la démocratie», et à
remettre le pouvoir aux civils au terme d’élections «libres et transparentes».
Il s’est aussi engagé à amnistier les «prisonniers d’opinion», à élaborer une
nouvelle Constitution qui sera adoptée par référendum avec des «institutions
plus respectueuses des droits humains et de la démocratie».
Le nouvel homme fort du Gabon,
tombeur du président Ali Bongo, a aussi fait montre de sa volonté à lutter
contre la corruption et la mauvaise gouvernance dont était accusé l’ancien
régime par une large frange de l’opposition et une partie de la population
gabonaise. Le général Brice Oligui Nguema a entrepris, à cet effet, de larges
concertations avec l’ensemble des «forces vives de la Nation» dont les clergés,
les chefs d’entreprise, les syndicats, la société civile, les partis politiques
et les anciens ministres, les ONG, les diplomates, les bailleurs de fonds, les
journalistes.
La prise du pouvoir des
militaires du Comité pour la transition et la restauration des institutions
(CTRI), le 30 août dernier, a mis fin à plus de 55 ans de règne sans partage de
la famille Bongo qui dirigeait cet État d’Afrique centrale parmi les plus
riches du continent.