Le Sénégal met la main au portemonnaie pour régler l'affaire des pirogues arraisonnées dans les eaux guinéennes. Le ministre sénégalais des pêches, Alioune N’doye, a fait le déplacement à Conakry hier jeudi pour trouver une solution avec les autorités de la Guinée. Et cette solution elle coûte un peu moins de 80 000 euros à Dakar.
Un peu plus de 78 000 euros, pour les amendes mais aussi
pour les licences de chaque pirogue. C’est cette quittance qui permet aux
pêcheurs étrangers de jeter leurs filets dans les eaux guinéennes.
Ils étaient au moins 300 Sénégalais à camper sur le port de
Conakry depuis deux semaines. Après leur interpellation, fin mai, ils sont
restés bloqués dans le port de Conakry, dans des conditions difficiles comme
nous l’expliquaient ce jeudi encore certains pêcheurs, juste avant le
dénouement de la crise. « Toute la journée au soleil... c'est désastreux, ils ne
nous ont rien donné à manger, ils nous ont entravé... ils ont embarqué nos
poissons, l'essence... »
La lassitude avait fini par se transformer en colère contre
les autorités sénégalaises, accusées d'inaction. « Le gouvernement n'a rien
fait ici... », lance un pêcheur.
Les 30 pirogues sénégalaises s'étaient aventurées dans les
eaux guinéennes à la recherche de poulpe, avant d’être arraisonnées par la
Marine du pays. Le ministre sénégalais des pêches a fait le déplacement à
Conakry ce jeudi pour discuter avec les autorités et apporter des solutions.
Dakar a payé donc. Les pirogues vont pouvoir repartir.
Radio France Internationale
(RFI)