Finalisé lors du sommet de la Cedeao, le 19 juin 2021 à Accra, ce texte
devrait mener à la réouverture « imminente » de la frontière, fermée le 27
septembre 2020 par Alpha Condé. Jeune Afrique en dévoile les principaux points.
Annoncé à l’issue du 59e sommet
de la Cedeao, qui s’est tenu dans la capitale ghanéenne le 19 juin, l’accord de
coopération entre la Guinée et le Sénégal « pose les bases de la réouverture
imminente de leurs frontières », fermées le 27 septembre 2020 par Alpha Condé.
Selon JA, ce texte est le fruit
de discussions tenues depuis le mois de mars entre le ministre guinéen de la
Sécurité, Albert Damantang Camara – puis par son homologue à la Défense,
Mohamed Diané – et celui des Forces armées sénégalaises, Sidiki Kaba.
Selon l’hebdomadaire, l’accord
parle du renforcement de leur collaboration dans plusieurs domaines : lutte
contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière, renseignement,
formation du personnel et mise en œuvre d’exercices conjoints entre les deux
armées nationales.
Le document évoque également la
« non-utilisation du territoire de l’une des parties contre les intérêts
de l’autre ». « Chaque partie s’engage à tout mettre en œuvre pour
empêcher que son territoire ne soit utilisé pour des actes subversifs, de
déstabilisation ou de sabotage contre l’autre partie », informe le journal.
Aussi, le texte mentionne « l’échange et la
protection de renseignements » sur « toutes organisations subversives
et leur démembrements ». Et si la formation de “patrouilles mixtes n’est
pas évoquée, il est prévu toutefois la formation de patrouilles
conjointes ou simultanées pour sécuriser la frontière, ainsi que le
renforcement des postes de contrôle. Du coup, l’ensemble des conditions et des modalités de
mise en œuvre de l’accord seront gérées par une commission mixte et paritaire,
dont les membres seront choisis par Sidiki Kaba et Mohamed Diané. Valable pour
cinq ans renouvelables, le document doit désormais être ratifié par les
Assemblées nationales de la Guinée et du Sénégal.
Avec JA