Invité de l’émission Mirador de la radio FIM FM Guinée de ce mercredi,
23 juin 2021, le président du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL) s’est
prononcé sur l’actualité politique guinéenne. Aliou Bah a fustigé les excuses
qui ont conduit notamment à la grâce présidentielle obtenue par quatre détenus.
Il réitère par ailleurs que l’opportunité d’un dialogue dans le contexte actuel
n’existe pas, malgré ces grâces considérées comme des signes d’ouverture de la
part du Président Alpha Condé.
En moins d’une semaine, le
président guinéen a gracié 4 de ses opposants jugés et condamnés. Pour le
président du Mouvement Démocratique Liberal, les dessous et les enjeux et
implications politiques d’une grâce présidentielle qualifiée de
conditionnée sont profonds.
Aliou Bah se réjouit tout de même
que des innocents recouvrent leur liberté. « Le processus par lequel ils
sont libérés montre à suffisance que la justice n’est plus crédible dans notre
pays. Nous n’avons jamais cessé de dire que les charges retenues contre ces
opposants n’étaient pas valables. Nous avons plusieurs situations où nos
compatriotes ont été assassinés pour lesquels il n’y a pas de justice… »
Pour le MoDeL, il n’est pas
question de prendre part au dialogue politique et social amorcé récemment.
Aliou Bah qui désapprouve le cadre du Dialogue dit qu’il ne se sent ni
concerné, ni intéressé par cette situation. « Cette histoire est une
diversion… »
En ce qui concerne la
frontière terrestre guinéo-sénégalaise, Aliou Bah pense que cette fermeture
était inopportune. « S’il y a une zone où la sécurité pourrait être
menacée, c’est peut-être la frontière malienne. Cela n’est pas le cas pour le
Sénégal. Ce n’est que préjudiciable pour l’économie, pour les transactions ».
Pour rappel, la semaine dernière,
un accord de coopération militaire a été signé à Accra par les ministres de la
défense de la Guinée et du Sénégal en vue de la prochaine réouverture des
frontières terrestres entre les deux pays.
La rédaction