JO de Tokyo : déception après les piètres résultats des athlètes guinéens

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  • 06 août 2021 11:37

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C'est l'actualité qui a défrayé la chronique ces dernières semaines en Guinée. La participation de notre pays aux 32èmes olympiades de l'ère moderne à Tokyo. Entre remise de drapeau, annonce du retrait de la Guinée par le département des Sports pour raison de Covid-19, indignations, incompréhension, rétropédalage, les athlètes guinéens, au nombre de 5, en ont vu de toutes les couleurs avant leur départ pour la Capitale Nippone.

Après avoir raté la cérémonie d'ouverture, trop juste pour arriver à temps, la nageuse Mariama Lamarana Touré, engagée en natation, au 100m brasse, a été la première des cinq à payer l'amateurisme des dirigeants sportifs guinéens. Alors que sa course était prévue le dimanche 25 Juillet, la nageuse n'arrivera jamais à temps pour concourir. Ce qui provoque une onde de choc et une désolation rarement observées pour un sportif guinéen dans les médias et sur les réseaux sociaux.

Il était écrit que l'aventure tokyoïte allait être un supplice jusqu'au bout pour les guinéens.

Mamadou Samba Bah, judoka, engagé dans la catégorie des moins de 62 kg, tombe d'entrée face à un mongol. Arrivée tardive, manque de préparation, absence de staff technique, c'était le cocktail bien insipide qui a inévitablement amené Samba à tomber face au guerrier mongol. La recette pour réussir ne s'improvise pas.

Aissata Deen Conté, en athlétisme, au 100 m, et Mamadou Tahirou Bah, nageur, ont tour à tour connu la dure réalité du très haut niveau.

Aissata Deen Conté, qui a terminé 7ème de sa course sur 9, avec un chrono de 12.43, quant à elle, a eu le don d'amuser plus d'un observateur. « Au moins, elle n'est pas dernière ». « Bravo Deen, pour une fois la Guinée ne termine pas dernière ». Extrait de quelques commentaires qu'on pouvait lire sur elle sur les réseaux sociaux.

L'espoir de médaille reposait sur Fatoumata Yarie Camara, la dernière qui entrait en lice. La médaillée de Bronze des jeux africains de 2019 en lutte libre, comme ses compagnons de galère, a pris sa part de dose avant et pendant les jeux olympiques. Primes impayées, préparations bâclées, manque d'équipements, elle a connu la totale. Yarie qui réside en Italie depuis quelques temps rêvait de médaille pour sa nation pour laquelle elle a toujours déclaré sa flamme.

Malheureusement, le sort n'a pas été clément avec celle qui évolue désormais dans la catégorie des moins de 57kg. D'entrée, c'est la triple championne du monde japonaise et championne Olympique en titre, Risako Kawai, qui se dresse sur le chemin de la guinéenne. Pas de miracle, elle perd son combat 8 points à 2. Repêchée pour disputer la médaille de bronze contre la mongole Khongorzul Boldsaikhan, Yarie ne fait pas le poids et s'incline lourdement (10-0). Les chances de médaille s'évaporent définitivement pour la lutteuse et la Guinée.

Arrivée dans des conditions difficiles à Tokyo, c'est naturellement que la Guinée repart bredouille de ces olympiades. La 12ème fois en autant de participation. Rêves brisées pour les uns et déception pour les autres, ces jeux de Tokyo resteront longtemps dans les mémoires comme celles où la Guinée s'est donnée en spectacle aux yeux du monde.

Les valeurs de l'Olympisme qui prônent surtout la participation de toutes les nations du monde sont la seule apparemment à laquelle se contentent les décideurs guinéens. Rien à branler des résultats et des médailles. L'essentiel est ailleurs.

Face à la dure réalité d'un pays où les leçons des échecs ne sont jamais tirées, tout prédire que le même scénario se produira sans nul doute à Paris, dans 3 ans. L'avenir nous édifiera.

Béné Barry

 

 

 

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