Au compte de la troisième journée d'audience de ce jeudi, 1er décembre 2022, dans le procès des cadres de l'Inspection régionale de l’éducation (IRE) de Kankan, le procureur a demandé la condamnation de certains d'entre eux à une année d'emprisonnement. Ils sont jugés pour falsification des résultats de plus de plus de mille candidats au BEPC de la Région au compte de la session 2021.
C’est une affaire qui a fait couler encre et salive dans la
capitale de la Savane guinéenne. Des candidats au BEPC 2021, ont été déclarés
admis alors qu’ils ne l’étaient pas. Ils avaient à cet effet pourtant déboursé
d’importantes sommes d’argent. La liste les présentant comme admis, fabriquée par l’Inspecteur régional de l’éducation de l’époque, Famoro Kéita, et deux autres, avait été affichée
dans leurs écoles d’origine.
C’est pour payer contre supercherie que sept cadres de l’IRE
de Kankan sont à la barre du tribunal de première instance local. Lors de l’audience
précédente, Famoro Kéita avait reconnu les faits et disculpé 4 des 7 prévenus.
Dans les réquisitions tenues ce jeudi, le Procureur Daouda
Diomandé a demandé la condamnation à une peine d'un an d'emprisonnement et au payement
d’une amende de 5 millions de francs guinéens contre trois des sept prévenus :
Famoro Keita, Oumar Camara et Tidjane Touré. En application des articles 585, et
586 686 du code de procédure pénale.
En ce qui concerne les 4 autres, Daouda Diomandé a demandé
leur libération pour délit non établi à leur encontre en application de
l'article 544 du code de procédure pénale.
Les avocats de la défense sont en train de faire leurs plaidoiries.
Mohamed Slem Camara
depuis le TPI de Kankan