Faiblesse des recettes de l’État au cours de l’année 2020 en raison de la Covid-19, des mesures de soutiens du Gouvernement aux populations…Voilà entre autres les raisons qui expliquent une éventuelle hausse du prix du carburant.
Selon nos enquêtes, l’État guinéen n’est pas encore engagé fortement dans une stratégie de diversification de son économie à travers des plans pluriannuels de développement, prévoyant ainsi des investissements publics dans des grands projets d’infrastructure et dans le domaine social, afin de pallier à cette forte dépendance budgétaire envers les taxes et marges perçues sur ce carburant.
Alpha favorable à une éventuelle augmentation des prix des carburants
En plus, le Président a largement soutenu il y a une semaine de cela à
l’hôtel Kaloum (05/03/2021) que la Guinée pratiquerait actuellement un prix en
deçà de la moyenne observée dans la sous-région ouest-africaine, soit GNF 13
000 et GNF 14 000, appliqués dans certains pays notamment le Sénégal et la
Côte d’Ivoire.
Quand l’Etat se taille la part du lion
Toutefois, il convient de souligner qu’après analyse des chiffres obtenus
au cours du mois de mars, il ressort que c’est seulement 15,61 % c’est-à-dire
GNF 1405 du prix pratiqué à la pompe (sommes de la marge distributeur, la
péréquation distributeur et la marge du détail) qui reviennent aux
intermédiaires participant au processus. Du coup, le gouvernement perçoit une
partie importante du prix du carburant à la pompe à travers ses taxes et marges
(soit plus de GNF 2 744,13/litre soit 30,49%. Ce montant équivaut à
l’éventuelle subvention de l’État au moment où l’on vendait le carburant à GNF
8 000). Ce qui est à notre sens très énorme vu qu’à date, le baril se négocie à
65 dollars contre 64 dollars à fin juillet 2019 et 74 dollars en juillet 2018.
FIM-Enquête