Après le ministre de l'administration du territoire, le colonel a révélé aux religieux et aux coordinations régionales, en fin de semaine dernière, que les acteurs politiques refusent de s'entendre. Qu'il ne sait jusque-là pas, qui du personnel politique devraient siéger au sein du conseil national de la transition. Le colonel tient ainsi, depuis le 12 décembre, l'élément de langage parfait pour la Cédéao et les Guinéens.
Dans la
gestion du pouvoir comme dans la vie lambda, les contingences existent. Dans le
premier cas, les temporalités émaillent la vie des palais. Qu’ils soient
habités par des civils ou qu’ils soient tenus par des militaires en transition.
Peu importe ! C’est exactement ce à quoi est confronté le colonel Mamadi. Il
peine à mettre en place le conseil national de la transition malgré
l’insistance de la communauté des Etats de l’Afrique de l’ouest, pressée de
savoir combien de temps voudront se donner les militaires du CNRD pour
s’assurer « la refondation de l’Etat » et réprimer les délinquants financiers
et économiques qui, disons-le, ont foisonné sous le régime d’Alpha Condé. Or,
la mise en place du CNT nonobstant le fait qu’il est d’une importance majeure
parce que dédié à déterminer la durée de la transition, est une instance qui
est en charge de l’édition de la nouvelle constitution, de l’écriture de la loi
électorale mais surtout, il sert à contrôler l’action publique en raison qu’il
fait office d’assemblée nationale. Plus concrètement, le CNT, quoiqu’ils aient
seulement que quinze sièges, est un espace pour faire occuper le personnel
politique. C’est pas assez demandé cela de la part des politiciens ! d’ailleurs
le Général Kaka au Tchad, lui y est allé vite et il a même repêché 30% de
députés de l’ancienne assemblée et y envoyé 30% de femmes.
Le colonel accuse les partis
politiques de retarder l’institution du CNT
Comme dans
le communiqué du CNRD publié à la suite de l’acte de l’assemblée ordinaire des
chefs d’Etat de la Cédéao le 12 décembre 2021, le colonel plaint lui aussi le
dissensus des formations politiques. Cet appel passant comme si lui n’y
trouvait aucunement de problème à la mise en place rapide du CNT, c’est ainsi
désigner les partis politiques en accusés parfaits. Ceux-là qui veulent le
mettre en mal avec la communauté internationale et en sus, l’opinion de plus en
plus prompte à savoir le temps que mettra la transition. Cependant, du moment
où le colonel lui-même s’en est depuis la publication de la charte de la
transition, aperçu de l’impossibilité des partis à s’entendre autour du
minimum, n’a-t-il pas aujourd’hui suffisamment de raison de décider à son aise
et sur la base de critères qui lui plairaient, ceux du personnel politique
devant siéger au conseil national de la transition. Comme sur la base des
résultats des élections locales de 2018. Ceci aura, politiquement en tout cas
son sens parce que cela aura l’avantage de servir d’adjuvant à l’empressement
de la Cédéao à savoir la durée de la transition et comme nous l’avons dit plus
haut, fera non seulement occuper les partis politiques et nous aurons pour le
moment, tort de dire que notre colonel-refondateur est tenté par Venise !