Ouverture ce jeudi matin Accra, capitale du Ghana d'un
sommet extraordinaire des chefs d’État de la Cédéao. Si les drapeaux des quinze
pays membres de l’institution sous-régionale seront visibles dans la salle de la
réunion, trois fauteuils resteront vides
: ceux du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso. Trois pays suspendus après des
coups d’Etat militaires. Et le dossier du Burkina Faso sera la priorité des
chefs d'État.
C’est le dossier
du Burkina Faso qui sera la une du programme des chefs d’État. Plusieurs, dont
l’ivoirien Alassane Ouattara ont déjà
annoncé qu’ils seront présents. Après le discours d’ouverture du président
ghanéen Nana Akufo-Addo, également président en exercice de la Cédéao, un huis
clos va débuter. Un rapport de mission au Burkina Faso sera religieusement
écouté par les chefs d’État.
Mais d'ores et
déjà des diplomates ne le cachent pas. Le chef des putschistes de Ouagadougou,
le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a plutôt fait bonne impression
à ceux qui l’ont rencontré. L’homme a passé un an au Mali de 2020 à 2021 comme
« casque bleu » de l’ONU au sein de la Minusma. Il a rétabli la Constitution de
son pays après l’avoir suspendue dès l’annonce du coup d’État.
« Au Burkina,
tout va se jouer essentiellement sur la durée de la transition. Il faut une
transition courte », explique un interlocuteur très au fait du dossier. Lors du
même sommet, les situations du Mali et de la Guinée - deux autres pays dirigés
par des auteurs de coups d’État - seront débattues
Avec Rfi