Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a affirmé,
le mardi 25 octobre 2022, au 8e Forum international sur la Paix et la Sécurité
à Dakar, que son pays était prêt à traiter avec tous les partenaires, y compris
la France, à condition que ceux-ci respectent sa « souveraineté » et
ses « choix stratégiques ».
Le Mali est disposé à restaurer
ses liens avec la France, mais à certaines conditions. Que sa
« souveraineté » et ses « choix stratégiques » soient
respectés par Paris. C’est ce qu’a signifié mardi, le chef de la diplomatie
malienne, Abdoulaye Diop, lors du 8e Forum international sur la Paix et la
Sécurité à Dakar.
«Le Mali a souhaité que notre
souveraineté soit respectée, que nos choix stratégiques et nos choix de
partenaires soient respectés, et que les intérêts vitaux des Maliens soient
pris en compte», a avancé le ministre Diop à la presse expliquant la
dégradation des relations entre Paris et Bamako.
«Si ces éléments sont observés,
le Mali n’a de problème à traiter avec aucun partenaire, y compris la France»,
a assuré Abdoulaye Diop.
Pour le diplomate malien,
l’intérêt de l’Afrique réside dans la «diversification de ses partenaires», sur
la base d’«une approche gagnant-gagnant».
Interrogé sur les accusations
portées par son pays contre la France évoquant son appui à des groupes armés
terroristes, le chef de la diplomatie malienne a rétorqué en ces termes: «Le
Mali n’est pas un enfant, nous sommes membres des Nations unies, nous
connaissons les règles. Nous avons demandé une session spéciale pour pouvoir
discuter de cette question».
Mais les autorités de Bamako
n’ont jusque-là pas obtenu gain de cause, amenant le ministre Diop à
s’interroger: «Ceux qui sont en face, de quoi ont- ils peur? Si on n’a pas de
preuves, qu’on convoque la session», a-t-il lâché au Forum à Dakar.
WS