Le nord du Mali à nouveau théâtre de luttes d’influences entre groupes jihadistes rivaux. Des affrontements ont opposé ces derniers jours le Groupe de Soutien à l’Islam et aux musulmans (Jnim) aux combattants du groupe État islamique au Sahel dans des localités de la région de Ménaka. Samedi 29 octobre, il semble que les rapports de force sur le terrain ont changé.
Les affrontements ont essentiellement eu lieu dans trois
localités de la région de Ménaka : Adéraboukane, Inchnane et Tamalate. Selon
plusieurs sources, ils ont duré quelques jours et ont été violents. Le groupe
terroriste État Islamique (EI) aurait bénéficié d’appui de combattants venus de
l’extérieur du Mali. De son côté, le Groupe de Soutien à l’lslam et aux
musulmans (Jnim) semble avoir bénéficié du soutien de groupes armés locaux.
Les populations civiles ont quitté précipitamment hameaux et
villages pour fuir les combattants et les différents bilans qui circulent font
état de plusieurs dizaines de victimes de part et d’autres.
Le Jnim aurait repris en main la localité de Tamalate. Si
l’information se confirme, c’est un sérieux revers pour l’EI, qui avait lancé
en mars dernier une attaque meurtrière contre ce bourg, tuant au moins une
centaine de civils, surtout des femmes et enfants.
Dans deux autres localités, les combattants de l’EI ont,
semble-t-il, plié bagages. Vont-ils tenter de revenir en force ? Plusieurs
observateurs sont inquiets, les armes circulent toujours illégalement dans ces
zones et l’absence de l’État malien sur le terrain ne rassure pas les
populations.
Radio France Internationale
(RFI)