Procès du massacre du 28 septembre 2009 : qui est le concepteur de « Dadis ou la mort » ?

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  • 31 octobre 2022 12:07

  • Justice

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Dans ses précédentes interventions, le commandant Aboubacar Toumba Diakité a toujours pointé du doigt l'implication effective du colonel Moussa Tiegboro Camara dans les évènements du 28 septembre 2009 et dans l'affaissement du pouvoir du CNDD. L'ancien aide de camp de Dadis est allé jusqu'à l'accuser de faire porter des bérets rouges aux gendarmes et d'être un artisan du concept « Dadis ou la mort ».

L'avocat de l'ancien secrétaire d'état chargé des services spéciaux de la drogue et le grand banditisme, le Colonel Moussa Tiégboro, a tenté de démonter ces accusations en demandant des éléments de preuves à Toumba. L'accusé n'a donné aucune preuve, mais maintient ses déclarations contre le colonel Tiegboro.

Me Jean Moussa Sovogui a ensuite cherché à révéler la responsabilité de Toumba Diakité dans cette affaire. Il a rapporté un passage du procès-verbal d’interrogatoire de la commission d'enquête internationale qui attribue des propos à Toumba : « que personne ne sorte, il faut les tuer tous, vous pensez que c'est la démocratie ici ». L'accusé s'est simplement inscrit en faux.

Après l'avocat du Colonel Moussa Tiegboro Camara, c'est au tour de celui de Marcel Guilavogui d'interroger Aboubacar Sidiki Diakité dit Toumba. Me Salifou Béavogui a cherché à savoir si Marcel était effectivement au stade. Toumba l’a confirmé. L'avocat a protesté pour dire que son client avait la langue coupée, qu'il ne pouvait pas aller au stade.

Maître Béa a également titillé l'accusé. À quel moment avez-vous appelé Beugré (ancien commandant du camp Koundara de Boulbinet) pour vous rejoindre au stade avec vos hommes pour massacrer des manifestants ? A-t-il posé comme question.

« Non, je n'ai pas appelé Beugré », a répondu Toumba. A travers une autre question, Me Béa a établi un lien entre les affaires du 28 septembre et la libération de deux éléments du camp Koundara par Toumba. Selon lui, c'est cette libération qui a brouillé la piste depuis le départ.

Pour Toumba, les arrestations arbitraires ne pouvaient être tolérées.

Sékou Diatéya Camara

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