Les mêmes causes produisent les mêmes effets ! (Editorial)

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  • 20 juillet 2022 11:10

  • Education

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Seuls 9% des candidats au baccalauréat ont réussi cette année. Un chiffre qui fait râler parents d’élèves et fait baver autorités de l’école guinéenne. On ne saurait dire plus que l’éducation recule. Que le niveau général des élèves est entamé. Que l’Etat, à travers le ministère en charge de l’enseignement, a aussi péché.

Pourtant le gouvernement défend avoir rigoureusement travaillé.  Si tel était le cas, pourquoi avoir donc de si piteux résultats si le travail du ministère ne se résume pas qu’à organiser des examens dont on présage les résultats catastrophiques. Comment comprendre donc la démarche du ministère soutenant par ailleurs avoir fait l’état des lieux de l’école s’il n’a pas réfléchi à l’arrivée à des mécanismes de mitigation ? On aurait tout simplement, si on ne voulait pas surfer sur l’échec général aux examens, reporté la tenue des évaluations.

Difficile de culpabiliser le nivellement par le bas de l’enseignement et du niveau des élèves aux seules actions de ce nouveau gouvernement, mais ces chiffres honteux attestent tout de même du travail raté de l’administration, du ministère qui savait pertinemment que les mêmes causes produisent les mêmes effets. Que l’on savait pertinemment que les élèves ne savaient plus bien correctement écrire français. Qu’ils lisent plus. Plutôt qu’ils préfèrent passer le clair de leur temps sur snap, se taper selfies sur Facebook, tenant à tout exhiber sur la toile. Même son faible niveau d’expression. Parce que nous ne pouvons plus rien faire en dehors des réseaux socionumériques.

Jamais vous n’emprunterez depuis hier le chemin des réseaux sociaux sans tomber sur des statuts d’internautes tentant d’expliquer ce désastre. Comme si ceci n’était point prévisible. C’était su à l’aune des répressions de fraude qui ont émaillé le déroulement des examens.

Quand une étude du CERF Guinée sur les jeunes et la lecture révèle un fort recul de la lecture chez les élèves du lycée où ceux dont l’âge est compris entre 17 et 35 ans n’ont lu aucun livre en entier les douze derniers mois précédant le mois de mai 2021, on comprend bien donc qu’ils préfèrent largement les sorties entre amis, regarder des films/séries et surfer sur internet pour des raisons autres que la lecture numérique.

Kabinet Fofana

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