La France a suspendu les opérations militaires conjointes avec les forces maliennes, après le récent coup d’État du 24 mai, “dans l’attente de garanties” sur un retour des civils au pouvoir à l’issue d’élections prévues en février.
La France « a décidé de suspendre les opérations militaires
conjointes avec les forces maliennes », après le récent coup d’État du 24 mai
et « dans l’attente de garanties » sur un retour des civils au pouvoir à
l’issue d’élections prévues en février, a annoncé jeudi le ministère des
Armées.
« Des exigences et des lignes rouges ont été posées par la
CEDEAO et par l’Union africaine pour clarifier le cadre de la transition
politique au Mali », et « dans l’attente de ces garanties, la France (…) a
décidé de suspendre, à titre conservatoire et temporaire, les opérations
militaires conjointes avec les forces maliennes ainsi que les missions
nationales de conseil à leur profit », souligne le ministre dans un communiqué
transmis à l’AFP. Le Mali a été le théâtre d’un coup d’État fin mai, le deuxième
en moins d’un an.
Le colonel Assimi Goïta, auteur d’un premier coup d’État en
août 2020, s’est fait déclarer président après avoir évincé le duo civil à la
tête de l’exécutif, le président Bah Ndaw et le premier ministre Moctar Ouane.
Il sera investi lundi à Bamako, selon un document publié jeudi sur les réseaux
sociaux. Le gouvernement malien, bien que démis, a reproduit sur sa page
Facebook un courrier du ministère des Affaires étrangères invitant les
ambassadeurs et les chefs des organisations internationales à assister à la
cérémonie lundi à 10h00 (locales et GMT).
La cérémonie devrait faire avancer la nomination d’un
premier ministre, réclamée par la communauté internationale, qui demande qu’il
s’agisse d’un civil. Le colonel Goïta a pris une part active le 18 août 2020 au
renversement du président élu Ibrahim Boubacar Keïta par un groupe d’officiers.
Désigné chef de la junte, il est devenu vice-président après la mise en place
d’organes de transition censés préparer le retour des civils au pouvoir début
2022. Il est resté de facto l’homme fort du pouvoir pendant cette transition.
Il a fait arrêter le 24 mai le président et le premier ministre de transition
poussés à la démission.
Avec AFP