Après des partis politiques maliens, puis une association de religieux, c’est autour de la quasi-totalité des mouvements armés impliqués dans le processus de paix de dire « non » au projet de nouvelle Constitution dans sa forme actuelle. L'alliance des groupes armés estime, dans un communiqué, que le texte, qui doit être soumis à référendum, ne prend pas en compte leurs préoccupations.
Parmi les signataires du communiqué, figurent les principaux
groupes armés plutôt indépendantistes, autonomistes et même des pro-Bamako.
Pour tous, c’est « non » au projet de nouvelle Constitution pourtant validé par
les autorités de transition.
« Article 6 »
Mohamed Elmaouloud Ramadane, porte-parole des mouvements
armés du Nord, signataire du communiqué, donne les détails : « À la sortie de
la version finale de ce projet de la Constitution, nous avons vu qu’elle ne
prend pas en charge les dispositions de l’Accord [de paix signé en 2015 avec
Bamako sous l'égide d'Alger]. Par exemple, l’article 6 qui stipule que le
président de la région doit être élu au suffrage universel direct et il est le
président de l’exécutif. Au lieu que ça soit le gouverneur, maintenant c’est
lui le président de l’exécutif, tant qu’il y a la libre administration, une
décentralisation poussée. »
Coup dur
La décision des mouvements armés de rejeter le nouveau
projet de Constitution est un nouveau coup dur pour le processus de paix. Et il
se murmure déjà qu’il sera difficile, dans ces conditions, que le référendum se
tienne dans les zones qu’ils contrôlent. Ce vendredi, le gouvernement malien
n’avait pas encore réagi à la prise de position de ces groupes armés.
Radio France Internationale