De 200 000 GNF en début avril, soit peu avant le mois de Ramadan, le prix du sac d’aubergines a chuté à 50 000GNF dans la zone de Soumbalako. Les problèmes liés à la conservation et au transport se posent aux acteurs de la filière en cette période de récolte.
«
Les producteurs d’aubergines de
Soumbalako sont présentement très
déçus du prix d’achat des aubergines », rapporte confrère Baadiko Diallo,
un confrère évoluant dans la région. La loi de l’offre et de la demande, selon
lui, s’impose sur le marché local des aubergines : « avant le mois de
ramadan, le sac d’aubergines se négociait à 200 000 GNF. Ce lundi 31 mai 2021,
jour de marché hebdomadaire, les commerçants achètent avec les producteurs à 50 000 GNF le sac ». « Nous
n’avons pas le choix, nous sommes obligés de vendre les aubergines au prix fixé
par les acheteurs », admet Thierno Mamadou, agriculteur. Qui
déplore le manque de moyen de conservation : « si je ne trouve pas d’acheteur, je serai
obligé de les jeter. »
Au
marché hebdomadaire de Soumbalako ce lundi, à en croire à nos confrères basés
dans la région, les différentes qualités d’aubergines étaient à foison. De
sorte que les clients grossistes venus au marché hebdomadaire avaient le choix entre
les produits : « avec l’état
de nos routes, il est très difficile de transporter les aubergines. Moi je
préfère acheter du piment c’est mieux », explique une d’entre elle. Selon elle, les aubergines- durant le temps nécessaire
au transport- pourrissent parfois
rapidement avant l’arrivée à destination.
Située
à une vingtaine de km de Mamou,
Soumbalako est une localité tournée vers l’agropastoral. Dans la zone, plusieurs groupements sont dans la culture de
notamment de pommes de terre, de tomates, de maïs, de piments, de gombos, d’aubergines
etc. Et, selon des données complémentaires, les 80% des récoltes de la localité
sont acheminées vers la capitale et les
villes voisines.
Depuis
des ans, selon des témoignages concordants, des tonnes de produits agricoles
sont toujours perdu entre Soumbalako et les villes de grande consommation. A la
déception générale des producteurs.
Gilles M