Après une journée de violences à Conakry où une manifestation à l’appel
des Forces vives, une coalition de partis politiques, de syndicats et des
associations de la société civile a fait au moins 7 morts, 32 blessés et des
dizaines d’arrestations, selon un bilan fourni par les organisateurs, les
autorités guinéennes ont accédé à l’une des principales revendications des
forces vives en libérant de prison trois figures de la société civile.
Dix mois après leur arrestation,
les leaders du FNDC Foniké Mengué, Ibrahima Diallo et Billo Bah sont sortis de
prison. Cette libération intervient après une journée de violences à Conakry.
Dans les quartiers populaires de la banlieue de la capitale, les forces de
l’ordre ont été mises à rude épreuve par des jeunes très mobiles et bien
organisés.
Selon la commission
d’organisation de la manifestation, sept personnes ont été tuées. Un lourd
bilan qui contraste avec d’autres chiffres, obtenus auprès des hôpitaux, qui
donnent deux morts et de nombreux blessés.
« Ça nous fait mal aujourd’hui
quand nous voyons bien entendu que les jeunes gens qui ne demandent que la
démocratie font face aujourd’hui à toutes formes de répression de la part de
nos compatriotes qui sont enrôlés dans les services de sécurité pour nous
protéger. Nous ne voulons pas manifester, mais, nous sommes contraints à la
manifestation », a déclaré Abdoul Sako, membre des Forces sociales de Guinée.
Le Premier ministre guinéen
Bernard Goumou, loin des affrontements, a exprimé ses regrets et pointé du
doigt les responsables. « J’entends dire que le gouvernement et le CNRD sont
responsables de cette situation de blocage. Je m’inscris en faux. Ces appels à
manifester sont vraiment regrettables et les commanditaires en sont les seuls
responsables », a-t-il affirmé.
Ce jeudi, les Forces vives
appellent à une nouvelle mobilisation.
Avec RFI