Au procès des événements du 28 septembre 2009, le défaut de qualité des parties civiles est toujours en débats. Les avocats de la défense ont indiqué avoir reçu ce matin des pièces de leurs confrères de la partie civile.
Par la voix de Me Emmanuel Kpana Bamba, ils notent que
l'agrément de l'Association des victimes, amis et parents du 28 septembre (AVIPA)
a une durée de 12 ans et celui de l'Organisation guinéenne de défense des
droits de l’homme et des citoyens (OGDH), 27 ans, alors que la loi exige trois
ans. Puisqu'à ses yeux, ces deux organisations n'existent pas légalement, elles
n'ont pas qualité à ester en justice. L'avocat a également signalé que les
statuts de l'OGDH versés au dossier ne sont pas signés.
En réponse, maître Alpha Amadou DS Bah, avocat de la partie
civile, a qualifié cette observation de fantaisiste. Selon lui, des rapports
d'activités régulièrement dressés existent et prouvent l'existence de l'AVIPA
et de l'OGDH. Elles ont bel et bien qualité à se constituer parties civiles
dans cette affaire, a-t-il martelé.
Finalement, les débats ont été déclarés sur les exceptions
soulevées par les avocats de la défense.
Le juge Ibrahima Sory 2 Tounkara a renvoyé l'affaire au 10
octobre prochain, pour statuer sur la myriade d’exceptions soulevées par la
défense, comme la mise en liberté du capitaine Moussa Dadis Camara ou son
placement en résidence surveillée, l'évacuation sanitaire du commandant
Aboubacar Sidiki Diakité dit Toumba, l'annulation de l'ordonnance de renvoi et
le défaut de qualité de certaines parties civiles (OGDH et AVIPA).
Sékou Diateya Camara
et Thierno Alpha Ibrahima Baldé