Mont Simandou :Rio Tinto revient pour…quoi faire ?

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  • 05 juillet 2021 13:54

  • Politique

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Lors de l’inauguration de son siège, de très hauts responsables de Rio Tinto ont rallié Conakry. Il s’agit de Bold Bataar, Chief Executive minerai de Cuivre et Simandou, Niguel Jones, Directeur Général du Simandou et Lawrence Dechambenoit, responsable des Affaires externes de Rio Tinto.

Seul le nouveau CEO, Jakob Stausholm, qui a remplacé Jean-Sébastien Jacques, ne faisait pas partie de la délégation, a dit ironiquement un de nos interlocuteurs…

« Cette mobilisation qui pourrait être perçue comme un signe d’engagement vis-à-vis du projet, ne permet cependant pas de bien lire les objectifs de la compagnie en Guinée. Dire que le « temps du Simandou est arrivé » n’est pas un fait nouveau », critique un ingénieur des mines.

Le géant anglo-australien accuse aujourd’hui un retard dans son calendrier d’exécution par rapport à son concurrent direct avec qui il dit être prêt à travailler pour réaliser les infrastructures nécessaires à l’évacuation du minerai de fer, à savoir le chemin de fer de 670 km devant relier la zone Sud-Est du pays à la côte et le port en eau profonde du côté de Forécariah, à l’Ouest du pays, à environ 100 km de Conakry.

Reste à savoir si SMB-Winning, dont la stratégie subtile a permis au consortium d’échapper à toutes les chausse-trappes, acceptera la « main tendue », elle qui s’est engagée dans sa convention ratifiée par le parlement guinéen en 2020 à mobiliser l’investissement nécessaire pour la réalisation des mêmes infrastructures, pour 14 milliards USD, là où les chiffres fournis par Rio Tinto, quand le géant minier maîtrisait le tempo, évoquaient un montant de 20 milliards USD…

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(1) Morceaux choisis de l’entretien de Jean-Sébastien Jacques publié par « The Times », le 4 juillet 2016 :

« Les conditions du marché du fer sont claires – il y a une surproduction sur le marché. Donc au vu du caractère capitalistique du projet et eu égard aux conditions actuelles du marché, les signaux ne sont pas favorables de notre point de vue »

« Nous avons été très clairs que c’est un projet très coûteux. Il y a quelques semaines, nous avons livré les études de faisabilité bancables au gouvernement et noua avons été clairs que dans le contexte actuel du marché, nous ne voyons pas la voie à suivre par rapport à Simandou »

« Ce n’est pas le moment pour Rio de développer un tel projet. Les autres parties prenantes peuvent avoir différents points de vue à ce sujet »

(2) En fait il restait encore du personnel résiduel pour accomplir des tâches liées à la concession minière

(3) RTZ Mining and Exploration avait obtenu ses premiers permis miniers le 20 février 1997. Avec la démarche de Rio Tinto, les observateurs en ont conclu que la junior appartenait au géant anglo-australien

(4) Simfer SA est la société de droit guinéen créée dans le cadre de l’exploitation du Simandou. Jusqu’à une date récente les données indiquaient qu’elle était contrôlée par Rio Tinto (46,6%), Chinalco (41,3%), SFI, (4,6%) et l’Etat guinéen (7,5%)

Source: Westaf Mining

 

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