Des hommes armés ont enlevé, mercredi, plus de 70 lycéens dans le nord-ouest du Nigeria, a déclaré la police, dernier kidnapping en date d’une longue série visant les établissements scolaires.
Plus de 70 lycéens ont été enlevés, mercredi 1er septembre,
par des hommes armés dans le nord-ouest du Nigeria, a déclaré la police,
dernier kidnapping en date d’une longue série visant les établissements
scolaires.
Les assaillants ont envahi dans la matinée le lycée situé
dans les environs de Maradun, dans l’État de Zamfara, et ont enlevé 73 élèves,
a déclaré le porte-parole de la police de l’État dans un communiqué.
« L’enlèvement a eu lieu après l’invasion de l’école
par un grand nombre de bandits armés », a déclaré le porte-parole Mohammed
Shehu, précisant que la police travaillait avec l’armée pour tenter de libérer
les élèves.
Les États du nord et du centre du pays sont depuis longtemps
en proie à de graves troubles sécuritaires, avec des groupes criminels qui
mènent des attaques, pillages et enlèvements de masse dans les zones rurales
reculées. Mais les incidents ont redoublé ces derniers mois, suscitant de vives
critiques contre les autorités incapables de ramener l’ordre.
Depuis le début de l’année, ces groupes ont multiplié les
rapts dans les écoles et autres établissements scolaires dans toute la région,
pour réclamer des rançons aux proches des victimes. Près de 1 000 étudiants ont
ainsi été enlevés en quelques mois.
Nombre d’entre eux ont été libérés après avoir passé
plusieurs semaines ou mois en captivité, mais des dizaines d’étudiants sont
toujours détenus par leurs ravisseurs.
À Zamfara, 18 étudiants enlevés mi-août dans un collège
agricole ont été libérés la semaine dernière. Une centaine d’enfants enlevés en
mai dans un séminaire islamique de l’État du Niger et 32 autres, enlevés en
juillet dans une école baptiste de l’État de Kaduna, ont eux aussi pu être
libérés ces derniers jours.
Le président Muhammadu Buhari est sous pression en raison de
l’insécurité grandissante malgré le déploiement de l’armée dans les régions où
les bandes criminelles ont établi des camps.
Avec AFP