El Hadj Ousmane Fatako Baldé, aura souffert le martyre pour son
opposition à un 3ème mandat d’Alpha Condé. L’opérateur économique,
président de la Coordination nationale Haali Pular, a vu plusieurs de ses
centres d’affaires fermés ou tout simplement retirés sur décision
ministérielle. Tenez, rien que le 15 octobre 2020, il y a eu la fermeture des
entrepôts de la famille Baldé à Petit Bateau et à Matam, ainsi que le centre
CFAO à Kindia. Preuve que l’intention de nuire à l’homme d’affaires était
suffisamment manifeste de la part du désormais défunt régime.
L’opérateur économique, El Hadj
Ousmane Fatako Baldé n’a pas été ménagé par le régime Condé, qui a voulu lui
faire payer son opposition à un 3ème mandat. A défaut d’être arrêté, comme l’ont été plusieurs
opposants au projet du 3ème mandat d’Alpha Condé, Elhadj Ousmane
Fatako Baldé a frôlé la ruine économique. Car depuis octobre 2020, le régime déchu
de Conakry s’était assigné la funeste mission de destruction massive des biens
de l’opérateur économique Elhadj Ousmane Fatako Baldé, par ailleurs président
de la Coordination nationale Haali pular et des Foulbhé de Guinée.
Dans la foulée de ces opérations de fermeture à tour de bras, la
famille Fatako a vu deux de ses dépôts commerciaux mis sous cloche à Conakry,
précisément à Petit Bateau et à Matam. Des missionnaires qui se sont présentés
comme étant dépêchés par la présidence de la République. Qu’en est-il
concrètement ?
En effet, selon des documents
consultés par notre enquête, le 15 octobre dernier, une équipe composée d’huissiers,
de gendarmes et de cadres du Ministère de l’Aménagement du territoire et de la
Ville avait procédé, sans respecter les formalités d’usage, à la fermeture
forcée de quatre (4) dépôts commerciaux appartenant à l’homme d’affaires. Ces
dépôts sont situés à Petit bateau dans la commune de Kaloum. Ils ont pourtant été
bâtis sur un terrain appartenant à la famille Baldé. A la même date du 15
octobre, la même équipe qui dit être « en mission de la présidence de la
République », a procédé 30 minutes après, à la mise sous scellés, de trois
autres dépôts de l’opérateur économique, situés à Matam. Ces dépôts sont
construits sur un domaine appartenant à la société Union africaine de commerce
et d’industrie (UACI), qui est une entreprise familiale.
L’opinion avait été émue par l’assaut mené par les forces de l’ordre
contre les occupants du centre commercial CFAO à Kindia. Que s’est-il passé
autour dudit centre ?
Toujours ce 15 octobre, des agents
des forces de défense et de sécurité ont fait usage de grenades lacrymogènes
contre les occupants du centre commercial CFAO à Kindia. C’est un domaine dont
la durée de bail de 60 ans reste en vigueur. Ceci suivant les termes de
l’arrêté ministériel du 3 juillet 2013.
Dans sa hargne destructrice, le régime s’en est aussi pris à des biens
d’Elhadj Ousmane Fatako Baldé, à Coyah et Samoroyah dans Kindia. Qu’en
savez-vous ?
Et c’est dans la même lancée que
les autorités préfectorales de Coyah, en tête le préfet Aziz Diop, procéderont
à la démolition, à Sanoyah, secteur zone industrielle, de 25 magasins
opérationnels construits sur ce terrain qui est une propriété d’Elhadj Ousmane
Fatako Baldé. S’en suivra la destruction synchronisée d’une plantation de 104
hectares à Samoroyah, dans la préfecture de Kindia. Pire, les autorités locales
de Kindia d’alors y installeront des exploitants illégaux de diamant. Ce qui a
eu pour conséquence de défigurer totalement cette plantation. Laissant désormais
au propriétaire légal des trous béants dont la fermeture nécessite des gros
travaux de remblayage.
Akoumba Diallo