Des centaines de milliers de musulmans ont commencé à prier, vendredi, sur le mont Arafat, point culminant du hajj qui réunit le plus grand nombre de pèlerins depuis la pandémie de Covid-19. Un million de fidèles ont été autorisés à faire le pèlerinage cette année, alors qu'ils n'étaient que quelques milliers, tous résidents en Arabie saoudite, les deux années précédentes.
Des centaines de milliers de musulmans ont commencé à prier,
vendredi 8 juillet, sur le mont Arafat, en Arabie saoudite, point culminant du
hajj, qui réunit sous une chaleur accablante le plus grand nombre de pèlerins
depuis le Covid-19.
Les fidèles ont convergé, en bus ou à pied, vers la montagne
où le prophète Mahomet aurait prononcé son dernier sermon, appelé aussi
"mont de miséricorde" (Rahma, en arabe), en chantant "Dieu, je suis
là".
Les pèlerins ont passé la nuit dans des tentes installées
dans la vallée de Mina, à sept kilomètres de la Grande Mosquée de La Mecque, la
ville la plus sacrée de l'islam, avant d'entamer leur ascension à l'aube. En
couple, en groupe ou seuls, ils se sont assis sur les rochers et passeront la
journée à prier et à réciter le Coran, rituel le plus important du hajj.
Un million de fidèles, dont 850 000 étrangers tirés au sort,
ont été autorisés à faire le pèlerinage cette année, alors qu'ils n'étaient que
quelques milliers, tous résidents en Arabie saoudite, les deux dernières
années.
Le nombre de participants reste néanmoins deux fois moins
important qu'en 2019, lorsque l'Arabie saoudite avait accueilli 2,5 millions de
musulmans. Le hajj, l'un des plus grands rassemblements religieux annuels au
monde, fait partie des cinq piliers de l'islam et doit être entrepris par tous
les musulmans qui en ont les moyens au moins une fois dans leur vie.
Il se déroule dans un contexte de reprise épidémique dans
plusieurs pays du Golfe, qui ont récemment remis en place des mesures
barrières. Des sacs contenant des masques et du gel désinfectant ont été
distribués aux pèlerins, jeudi, à Mina.
Les autorités saoudiennes ont déployé d'importantes mesures
de sécurité vendredi, délimitant les entrées et les sorties du site, tandis que
des hélicoptères survolaient la zone.
Les autorités veulent prévenir tout débordement car
l'histoire du hajj est émaillée de drames, notamment avec une attaque d'hommes
armés dans la Grande Mosquée en 1979, qui a fait 153 morts, et une bousculade à
Mina en 2015, qui a couté la vie à 2 300 personnes.
Des températures
frôlant 44 °C
Aux abords de la route menant vers le mont Arafat, des
volontaires distribuaient des bouteilles d'eau aux pèlerins tout de blanc
vêtus, tandis que d'autres collectaient les déchets. Le hajj se déroule cette
année sous un soleil cuisant et des températures frôlant les 44 °C. De nombreux
fidèles se sont munis de parapluies en prévision de la journée de prières sous
le soleil.
Les autorités saoudiennes affirment avoir pris les
précautions nécessaires pour faire face à ces fortes températures en réservant
des centaines de lits d'hôpitaux et en installant "un grand nombre de
ventilateurs brumisateurs".
Des dizaines de camions distribuent des parapluies, des
bouteilles d'eau et de petits ventilateurs.
Le Centre national de météorologie envoie également des
messages d'avertissement aux pèlerins sur leurs téléphones portables, les
appelant à ne pas s'exposer durant les heures les plus chaudes de la journée.
Ce jour-là, les pèlerins accompliront la cérémonie
symbolique de la "lapidation du diable". Ce rituel a donné lieu à des
bousculades meurtrières dans le passé, car des centaines de milliers de
personnes convergent vers un espace restreint.
Puis ils retourneront à la Grande Mosquée de La Mecque pour
effectuer un dernier "tawaf" autour de la Kaaba, la structure cubique
drapée d'un tissu noir brodé d'or vers laquelle tous les musulmans se tournent
pour prier.
Avec France 24