Mamadou Kaly Diallo, activiste des Droits de l’Homme, continue sa déposition à la barre du tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. Selon lui, après avoir été interpellés à la maison des jeunes de Dixinn Port, pour avoir organisé une grève de la faim contre les exactions qui ont suivi le massacre au stade, lui et ses amis ont été conduits dans les locaux des services spéciaux au camp Alpha Yaya Diallo.
Ils ont été menacés de prendre 100 coups de fouet chacun, s’ils ne mangeaient pas du pain devant les caméras.
Selon Kaly
Diallo, c’est après ce traitement, qu’ils ont été coffrés dans un conteneur.
Aux environs de 2 heures, dit-il, il a été soumis à un interrogatoire à l’image
de ses compagnons d’infortune. Il a aussi transité dans une cellule « habitée »
à l’époque par de présumés narcotrafiquants entre 7h et 9h avant de se retrouver
à l’hôpital Donka.
Ensuite, les
personnes interpellées ont été invitées à dîner, aux environs de 22h, dans un
restaurant situé à proximité du pont 8 novembre, à l’entrée de Kaloum. Elles
ont recouvré leur liberté au camp Alpha Yaya Diallo quelques heures plus tard,
a-t-il laissé entendre.
Selon l’activiste,
il y a un lien entre sa mésaventure et les événements du 28 septembre 2009. Il
pense que lui et ses amis n’auraient pas organisé une grève de la faim s’il n’y
avait pas eu de massacre au stade et des exactions les jours qui ont suivi.
Sékou Diatéya Camara