Procès du 28 septembre : Les avocats broient du noir

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  • 30 mai 2023 09:54

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Le procès du massacre du 28 septembre a été suspendu ce lundi, dès après l’ouverture des travaux, suite au boycott décidé par les avocats constitués par certains accusés, pour des raisons pécuniaires. Les frondeurs s’insurgent en effet, contre la non prise en compte de leurs revendications relatives à l’obtention d’une aide juridictionnelle de la part du département de la Justice. Susceptible de les aider à combler le manque à gagner dont ils sont tributaires, par la faute de l’insolvabilité de leurs clients. Cette fronde prouve à suffisance que les avocats ne sont ni des enfants de cœur ni des « philanthropes ».     

La profession d’avocat n’a certes rien d’une sinécure. Les avocats ne sont pas non plus des parangons de bienfaisance. S’échinant à défendre la veuve et l’orphelin. Ils viennent d’ailleurs de le prouver, en abandonnant leurs clients au beau milieu du gué, dans le procès du massacre du 28 septembre 2009.

Et bien, ils l’ont fait. Invoquant la non satisfaction de leurs revendications adressées au préalable au ministère de la Justice et garde des sceaux. Une plateforme dont l’essentiel porte sur ‘’l’amélioration de leurs conditions de travail et l’obtention d’une aide juridictionnelle conformément aux dispositions de l’article 12 alinéas 1 et 2 de la Loi ordinaire L2022/012/CNT du 23 septembre 2022, portant aide juridictionnelle.’’

Pour justifier cette fronde, Me Paul Yomba Kourouma, avocat du commandant Aboubacar « Toumba » Diakité, l’un des inculpés dans cette affaire qui continue de marquer la Guinée au fer rouge, s’en est pris dans des termes peu amènes au ministre Alphonse Charles Wright, lundi, dans un entretien accordé à Mirador.

A qui il semblait faire porter le chapeau de la non satisfaction de leurs revendications pécuniaires. L’avocat a, dans ses effets de manche, rappelé à qui voulait l’entendre, que les « avocats ne sont pas des philanthropes ».

Un discours digne d’un personnage de Zola, pour qui le lucre passe avant tout.

La machine du procès vient donc d’être grippée pour des raisons pécuniaires. Voilà qui n’est pas du tout beau à voir. Vivement que les autorités compétentes se penchent sur cette épineuse question d’aide juridictionnelle, afin de ramener les robes noires à de meilleurs sentiments. Pour ne pas sacrifier tous les efforts consentis pour la tenue de ce procès d’envergure sur l’autel d’intérêts mesquins.

 

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