Après Mamadi Condé, c'est El Hadj Nouhou Barry qui comparaît devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d'Appel de Conakry. Il est né en 1968 à Mamou. L'homme s'est constitué partie civile dans ce dossier pour avoir été victime de Coups et blessures et pour avoir perdu son grand frère au stade, le 28 septembre en 2009.
A la barre,
Elhadj Nouhou Barry a expliqué que lui et d'autres membres de sa famille, comme
son grand frère Amadou Oury Barry, sont allés de leur domicile à 6h du matin
pour arriver au stade aux environs de 9h 30. C'est sur fond d'ambiance entre
10h30 et 11h, que les tirs ont commencé. Chacun essayait de sauver sa tête.
Il dit avoir
secouru son grand frère Amadou Oury Barry, qui précise-t-il, était un peu
malade. El hadj Nouhou a dit que lorsqu'ils sortaient du stade, des agents ont
tiré sur son grand frère qui a finalement trouvé la mort.
Lui-même a
été roué de coups par des militaires en bérets rouges. Il dit s'en être sorti
avec 4 dents de perdu et un bras fracturé. La victime dit avoir été secourue
par la Croix rouge et hospitalisée à Donka avant d'être admis à la clinique
Mère et Enfants où il a passé 7 mois.
S'il n'est
pas en mesure de donner l'identité de l'agent qui a tiré sur son grand frère, monsieur
Barry affirme que c'est un béret rouge. Le corps de son grand frère n'a pas été
retrouvé jusqu'ici, a-t-il déploré.
Par ailleurs,
il n’affirme pas d'emblée s'il y a eu viol ou pas, mais il dit avoir vu des
agents traîner des femmes.
En outre, il
soutient avoir vu au stade ce lundi noir, des gendarmes, des militaires en
bérets rouges et des civils habillés en maillot de Chelsea.
Il témoigne
avoir vécu la destruction de la pharmacie de l'hôpital Donka par des bérets
rouges. A titre de dédommagement, il demande 8 milliards de francs guinéens.
Sékou Diatéya Camara