Le procès du massacre du 28 septembre 2009 s’ouvre à partir du 28 septembre prochain. L’avocat du commandant Aboubacar Sidiki Diakité dit Toumba, un des accusés dans le dossier, n’est pas contre la tenue de ce procès, mais il pense que les conditions techniques et matérielles ne sont pas réunies. Tout de même maître Paul Yomba Kourouma compte mettre l’institution en charge du dossier à l’épreuve et n’espère pas grand-chose au terme de l’affaire. Il l’a dit dans une interview accordée à un reporter de FIM FM ce samedi 17 septembre 2022
L’annonce de la date d’ouverture du procès a été faite ce
vendredi par le garde des sceaux. L’avocat de Toumba l’a accueillie
favorablement. « C’est une très bonne idée de vouloir tenir enfin ce
procès », dit-il d’entrée de jeu.
Cependant, Me Paul Yomba Kourouma n’est pas rassuré de la
tenue d’un procès juste et équitable. Il regrette ce qu’il appelle
l’impréparation à l’origine du dossier. « D’abord, l’instruction en
elle-même était inachevée bien que bouclée. La question de la compétence du
tribunal compétent pour connaître de cette affaire se pose. Ce sont des
questions très essentielles », a indiqué l’avocat.
En ignorant ces questions essentielles, pour coûte que coûte
organiser ce procès, l’avocat de Toumba redoute une immixtion de l’exécutif
dans le judiciaire derrière la volonté de Charles Wright. « Nous
soupçonnons cette lancée-là par le fait qu’il y a peut-être des rencontres à l’internationale,
il y a le sommet des Nations Unies, mais aussi celui de la CEDEAO qui doivent
se tenir. Il faut prouver qu’en matière de respect des droits de l’homme,
sûrement il y a une volonté en Guinée de vouloir connaitre cette affaire. C’est
pour peut-être avoir des points », pense l’avocat.
A quoi peut-on s’attendre si ces tares et insuffisances ne
sont pas corrigées avant l’ouverture du procès ? C’est la nullité des actes, a
répondu l’avocat.
Sékou Diateya Camara