L'état-major des armées françaises annonce ce jeudi soir la mort de deux cadres de l'EIGS. Deux hauts-responsables de l'organisation terroriste État islamique au Grand Sahara, abattus dans la nuit de mercredi à jeudi, par les forces de l'opération Barkhane, dans le nord-est du Mali.
Selon l'état-major des armées françaises, les deux hommes
ont été abattus au sud de Ménaka. Il s'agit de Rhissa al-Sahraoui, présenté
comme homme de confiance du chef du groupe État islamique au Grand Sahara. Il
aurait joué un rôle important dans le recrutement et la formation de
combattants armés. Et il aurait également participé à l'attaque d'Inatès contre
les forces nigériennes, en décembre 2019, qui avait coûté la vie à plus de 80
soldats nigériens et provoqué une onde de choc dans le pays. Trois jours de
deuil national avaient été décrétés.
L'autre cadre de l'EIGS que l'armée française dit avoir
abattu est Abou Abderrahmane al-Sahraoui. Il jouait selon l'état-major un rôle
d'autorité morale puisqu'il rendait la justice et prononçait les sentences les
plus graves comme des condamnations à mort. Il est ce qu’on peut appeler « un
vétéran » puisqu'en 2012, il était déjà membre du Mujao, mouvement pour
l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), qui deviendra un peu plus
tard l’EI.
Lors de l’opération française qui a permis de les éliminer,
de précieux documents auraient été saisis. « Une mine d’informations » selon
une source proche du dossier. « La traque va continuer avec nos partenaires sur
le terrain. »
Un peu plus tôt dans la journée, dans un communiqué,
l'état-major français avait annoncé avoir mené l'opération dans la nuit de
mercredi à jeudi en coordination avec l'armée américaine, contre un camp de
l'EIGS.
Selon le porte-parole de l'état-major des armées françaises,
ce qu'il s'est passé la nuit dernière est dans la continuité de l'opération «
Solstice » menée en juin avec les forces nigériennes. Sur Twitter, l'armée
française évoque un « nouveau succès tactique » en coordination avec les alliés
de la force Barkhane dans la lutte contre le terrorisme.
Source : RFI