Santé, éducation, niveau de vie... l'IDH recule pour la deuxième année consécutive

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  • 08 septembre 2022 12:12

  • Economie

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Alors que l'indice progressait de façon continue depuis des décennies, il est revenu en 2021 à son niveau de 2016, « effaçant » des années de développement.

Normalement, l’IDH, l’indicateur de développement humain, progresse chaque année dans la plupart des pays. Mais pour la première fois depuis sa création par l'ONU il y a 32 ans, l’IDH recule pour la deuxième année consécutive en 2021, s'alarme l'ONU dans un rapport publié jeudi 8 septembre. En cause : l’impact de la pandémie, mais pas seulement.

C’est un brusque retour en arrière qui concerne quasiment tout le monde : 90% des pays ont vu leur indice de développement humain, le fameux IDH, bien connu des cours d'histoire-géographie, baisser depuis le Covid-19, et ce pour la deuxième fois consécutive. Une première depuis la création de cet indice qui prend en compte espérance de vie, éducation et niveau de vie.

Chute de l'espérance de vie moyenne

Et ce pour plusieurs raisons : le virus a fait chuter l’espérance de vie moyenne de la population mondiale. De 72,8 années en 2019 à 71,4 années en 2021. Aux États-Unis, c’est même pire avec presque trois ans d’espérance de vie en moins.

Mais la pandémie a aussi entravé l’éducation des élèves et provoqué une contraction des économies qui ne se remettent pas toutes de la même manière, explique Achim Steiner, le patron du PNUD, le programme des nations unies pour le développement. « Ce qui très inquiétant, c’est qu’on a vu un renversement par rapport aux 20 dernières années. Avant, les pays en développement progressaient plus vite que les pays développés. Depuis le Covid, c’est l’inverse, souligne-t-il. Ça vous dit à quel point la reprise s’est faite de manière inégalitaire et comment ceux qui peuvent se le permettre arrivent à payer pour se sortir de la crise. »

Crise climatique et guerre en Ukraine

Mais même si le Covid-19 nous laissait en paix cette année, les perspectives pour 2022 ne sont pas meilleures avec les conséquences de la crise climatique et de la guerre en Ukraine. Quelque 80 économies sont aujourd’hui au bord du défaut de paiement.

Le Pnud appelle les États à ne pas utiliser de solutions de court terme comme les subventions aux énergies fossiles. Mais à investir dans des changements systémiques et qui nous permettront de répondre aux crises à venir.

Avec RFI

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