Tierno Monénembo : « En Guinée, la répression est en passe d’égaler les années les plus noires de Sékou Touré »

blog-details
  • redaction.web@fimguinee.com

  • 10 mai 2021 11:00

  • Politique

  • 0

 

« Depuis sa première investiture en 2010, le président de la République de Guinée, Alpha Condé, a dévoilé sa nature de despote » affirme l’écrivain guinéen Tierno Monénembo, dans une tribune publiée dans le journal le  Monde. Nous vous proposons la tribune.

Depuis sa première investiture en 2010, le président de la République de Guinée, Alpha Condé, a dévoilé sa nature de despote, affirme l’écrivain guinéen Tierno Monénembo, dans une tribune au « Monde ».Publié aujourd’hui à 06h00, mis à jour à 06h00   Temps deLecture 5 min.

Tribune. En décembre 2010, Alpha Condé est investi président de la République de Guinée, au terme une élection à rallonge. Cinq mois entre deux tours ! Du jamais-vu ! Mais bon, la Guinée venait de tenir son premier scrutin digne de ce nom, les apparences étaient sauves. Les chantres de la démagogie et les gourous des cabinets de communication pouvaient y aller de leurs fanfares et de leurs superlatifs : « opposant historique », « premier président démocratiquement élu », « le Mandela de la Guinée », etc.

Blasés de tout, les Guinéens n’y trouvèrent pas à redire. « Une élection pure, c’est du domaine de l’utopie, se dirent-ils, surtout sous les doux cieux d’Afrique. Alpha a sûrement triché mais il a un avantage sur ses concurrents : il n’a collaboré avec aucun de ses prédécesseurs, ni avec Sékou Touré ni avec Lansana Conté. Il se pourrait bien qu’il nous offre un nouveau départ. »

Dans la tête du citoyen lambda, ce nouveau départ signifiait deux choses : restaurer les droits de l’homme gravement endommagés par ses prédécesseurs et, surtout, améliorer les conditions de vie des Guinéens qui crèvent de faim alors que, sur le planaussi bien agricole que minier, leur pays est l’un des mieux dotés de la planète.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi  En Guinée, la mine d’or de Nordgold empoisonne la vie des habitants

On pensait naïvement qu’il s’y serait sérieusement attelé pour tourner la page de son élection contestée. On pensait naïvement qu’il aurait opéré une rupture avec le passé et sorti le pays du cycle maudit de la haine, de la misère et de la répression. C’était bien mal le connaître !

Lire suite


Laisser un commentaire