Transition/manifestation : pour Amnesty International le CNRD répète les erreurs du régime d’Alpha Condé

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  • 18 mai 2022 15:51

  • Politique

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 La  décision des autorités transitoires d’interdire les manifestations  suscite  des interrogations et même des inquiétudes à plusieurs niveaux. Provoquant des réactions venant de partout. Qu’il s’agisse des instances internes ou externes. La dernière en date est de  la directrice régionale du bureau d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Pour laquelle, en  interdisant  les manifestations,  le CNRD   dupliquent  des erreurs  du régime  d’Alpha Condé, président déchu de la Guinée.

Dans une déclaration dont nous détenons copie, Samira Daoud, directrice régionale du bureau d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre estime que, par cette décision, les autorités de la transition perpétuent la violation du droit de réunion pacifique fréquemment commise sous la présidence d’Alpha Condé qu’elles ont renversé le 5 septembre 2021 : «  elles en font même une règle destinée à être appliquée possiblement pendant plusieurs années et pour des motifs vagues, en violation du droit international, sachant qu’aucun chronogramme officiel quant à la tenue des prochaines élections n’a jusqu’à présent été présenté aux Guinéens ».

Plus loin, la Directrice régionale du bureau d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre rappelle  que le droit à la liberté de réunion pacifique est protégé par l’article 21 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, et par l’article 11 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples. Pour l’ONG international, cette  décision du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) contrevient également à la charte de la transition voulue par le CNRD et signée le 27 septembre 2021 par le  colonel Mamadi Doumbouya, dont l’article 34 stipule que « les libertés d’association, de réunion, de presse et de publication sont garanties ».

Au finish, l’organisation  internationale de défense des droits humains pense que les  autorités guinéennes doivent rétablir sans délai le droit à la liberté de réunion pacifique et s’assurer que les forces de l’ordre respectent et facilitent la possibilité pour toutes les personnes en Guinée de s’exprimer et de manifester de manière pacifique, y compris en amont et durant les périodes électorales.

Après  avoir menacé de manifester dans la rue leur mécontentement face à l’exclusion dont ils  sont victimes dans le cadre de la gestion de la transition, sans être entendus,  le groupe des 58 partis politiques et le RPG-Arc-en-ciel ont pris la résolution de passer à une vitesse supérieure. Ce mercredi 18 mai 2022, ils ont décidé de la mise en place d’une commission technique pour l’organisation matérielle des futures manfestations.  

Gilles Mory Condé

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