Deux jours après avoir pris le contrôle de la localité de Anéfis, dans le Nord-Est du Mali, une imposante colonne de l’armée malienne appuyée par les mercenaires russes de la société Wagner stationne toujours dans cette ville stratégique qui mène notamment vers Kidal, bastion des ex-rebelles. Pour l’armée, l’objectif est de progresser, alors que pour les rebelles réunis au sein d’une coalition dénommée « CSP-PSD », c’est de les empêcher.
Comme pour reprendre du souffle, l’armée malienne a installé
ses quartiers dans la ville d’Anéfis désertée par de nombreux civils. D’après
nos informations, un nouveau convoi des troupes régulières a quitté ce dimanche
Gao, principale ville du Mali pour renforcer la position d’Anéfis.
Dans cette localité stratégique, devant les caméras de la
télévision nationale, un officier reconnaît que ses troupes restent vigilantes,
parce que l’ennemi est toujours dans les parages. L’ennemi, c’est la coalition
des rebelles réunis au sein du Cadre stratégique permanent pour la paix, la
sécurité et le développement (CSP-PSD).
Ces groupes armés s’organisent de leur côté pour empêcher la
progression de l’adversaire. Ils connaissent désormais officiellement l’un des
objectifs des forces armes maliennes : prendre possession dans la région de
Kidal, des camps militaires qui seront abandonnés avant le 31 décembre par la
Mission de l’ONU qui doit quitter le Mali. Trois camps sont concernés : celui
de la localité d’Aguelhok, un autre à Tessalit et surtout à Kidal, fief des
rebelles et situé à 112 kilomètres d’Anéfis.
Avec Radio France Internationale
(RFI)