Procès des leaders du FNDC : Ibrahima Diallo nie tout et dénonce les conditions de son arrestation

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  • 08 juin 2023 11:55

  • Justice

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Le procès de Foniké Mangué, Ibrahima Diallo et Saïkou Barry vient de s'ouvrir au tribunal de Dixinn délocalisé à la Cour d'Appel de Conakry. Les prévenus seront jugés par Kabinet Keita, magistrat membre du pool de juges en charge des événements du 28 septembre 2009. Le parquet est dirigé par Amadou Oury Diallo.

C'est un certain Sékou Kallo et l'agent judiciaire de l'Etat qui sont constitués parties civiles dans le dossier. Saïkou Yaya Barry a été le premier prévenu à être appelé. C'est Me Fodé Kaba Chérif qui a répondu à sa place. Cet avocat de la défense a rappelé au tribunal l'absence du secrétaire exécutif de l'UFR au pays pour des raisons de maladie.

Le procureur a demandé au tribunal d'appeler les prévenus présents à l'audience. Ibrahima Diallo a été appelé ensuite à la barre. Le responsable des opérations du FNDC a aussitôt réfuté les faits de participation délictueuse à un attroupement non autorisé, d'entrave à la liberté de circuler, de complicité de destructions d'édifices privés et publics et de coups et blessures volontaires mis à sa charge.

Mais bien avant, Ibrahima Diallo a dénoncé les conditions dans lesquelles il a été interpellé, détenu et libéré le 10 mai dernier.

En effet, il est reproché à Ibrahima Diallo d'avoir organisé et participé à la manifestation du FNDC du 28 juillet 2022. L'activiste ne nie pas qu'il est sorti de chez lui ce jour. Mais, il dit avoir rejoint son domicile à Kipé après avoir été empêché de rallier le point de rassemblement au rond-point de la Tannerie à partir de Nongo.

Il soutient qu'il a été empêché d'exercer un droit, qui est celui de manifester, consacré par la charte de la transition et la déclaration universelle des droits de l'homme.

Après le tour d'interrogatoire du parquet, les avocats de la défense ont unanimement informé le tribunal n'avoir pas de questions pour les prévenus.

Quand est venu le tour des avocats des parties civiles, sur les deux avocats constitués par l'agent judiciaire de l'Etat, c'est un seul qui a répondu. Me Christophe Labilé Koné a révélé qu'il n'est pas en mesure de poser des questions pour avoir été informé tardivement de la tenue du procès. Il a demandé le renvoi de l'audience pour lui permettre de prendre connaissance du fond du dossier. Le ministère public et les avocats de la défense s'y sont opposés.

Le juge a finalement rejeté la demande de renvoi. Les débats se poursuivent !

Sékou Diatéya Camara

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