Les accusés Oumar Sylla « alias » Foniké Mengué, le coordinateur national du mouvement et Ibrahima Diallo, le responsable des opérations du FNDC, étaient vendredi 9 juin, pour la seconde journée consécutive à la barre, pour écouter le réquisitoire du procureur et les plaidoiries des avocats de la défense.
Ils sont jugés pour des faits de participation délictueuse à
un attroupement, de complicité de destruction de biens publics et privés, de
complicité de coups et blessures volontaires et incendies, lors de la
manifestation du 28 juillet dernier.
En Guinée, les leaders du FNDC étaient vendredi 9 juin pour
la seconde journée consécutive à la barre pour écouter le réquisitoire du
procureur et les plaidoiries des avocats de la défense. Le verdict sera rendu
le 13 juin.
En Guinée, les leaders du FNDC étaient vendredi 9 juin pour
la seconde journée consécutive à la barre pour écouter le réquisitoire du
procureur et les plaidoiries des avocats de la défense. Le verdict sera rendu
le 13 juin. © Getty Images/ Romilly Lockyer
Au deuxième jour dans le procès des responsables du FNDC, le
Front anti-nouvelle Constitution et 3è mandat pour Alpha Condé, le procureur
Babadi Camara demande dans son réquisitoire une peine avec sursis assortie
d’une amende.
« Pour l’action publique, monsieur le président, vous les
condamnerez chacun à deux ans prison assortis de sursis et au paiement chacun
de 20 millions de francs guinéens d’amende ».
Un réquisitoire qui a fait monter la tension dans la salle,
notamment sur le banc des avocats de la défense.
« Tout le processus engagé contre monsieur Foniké Mengué,
monsieur Ibrahima Diallo et monsieur Saïkou Yaya Barry n'est qu’un acharnement
judiciaire pour les faire taire tout simplement parce qu’ils ont des
convictions qui ne sont pas en adéquation avec un système politique qu’on a mis
en place dans notre pays ! », lance ulcérée Me Halimatou Camara.
En Guinée, comparution des leaders du FNDC pour violences et
« participation délictueuse à un attroupement »
Selon Me Halimatou Camara, les responsables du FNDC ne font
que dénoncer et s’opposer aux abus des différents pouvoirs en place depuis
2019. « En réalité, le combat qu’ils menaient en 2019, c’est le même combat
qu’ils mènent aujourd’hui. Ça veut dire que on a en place le même système
politique qui veut s’acharner contre l’état de droit dans notre pays, et ça ce
n’est pas acceptable. On ne se taira pas sur les abus de l’État ! ».
Les avocats des parties civiles, en complicité avec le
ministère public, n’ont pas répliqué aux accusations de la défense.
« C’est vrai, c’était un droit pour nous de répondre,
reconnaît Me Bernard Saa Millimouno, mais plutôt que de démontrer le mal fondé
de nos prétentions, nous avons eu droit à une tribune politique plutôt qu’à une
démonstration d’ordre pénal, c’est pourquoi nous n’avons jugé utile de répondre
».
Après cette journée marathon, le juge a mis le verdict en
délibéré pour être rendu mardi 13 juin prochain.
RFI